Les forces israéliennes ont lancé des grenades paralysantes, des bombes lacrymogènes et tiré des balles caoutchouc à proximité de l’enceinte de la Mosquée, pendant que les jeunes Palestiniens lançaient des pierres et allumaient des feux avec des fils électriques près de la Porte Al-Majlis. Ils ont également endommagé certaines des caméras que la police israélienne a posées pour surveiller l’intérieur de l’esplanade, selon un correspondant de Ma’an, qui assistait en direct à la scène. Sheikh Muhammad Hussein, mufti de Jérusalem et de Palestine, a mis en garde que la situation pourrait dégénérer. Il a dit que les forces israéliennes avaient agressé les fidèles de façon aveugle, y compris les femmes et les gardiens de la mosquée et que la police avait tenté de pénétrer de force dans le bâtiment de la Mosquée et sur le Dôme du Rocher.
25/10/2009
Les forces occupantes envahissent les esplanades d'al-Aqsa et assiègent les croyants
Les forces de l'occupation israélienne ont envahi, ce matin, le dimanche 25/10, les esplanades de la sainte mosquée d'al-Aqsa et ont agressé les croyants par des bombes de gaz lacrymogène .
Les croyants palestiniens qui se trouvent dans la mosquée sainte ont fait face aux forces occupantes et aux groupes de colons sionistes extrémistes en les interdisant d'entrer dans al-Aqsa.
Des sources médiatiques ont affirmé la blessure de 10 palestiniens alors que 15 autres ont été kidnappés par les forces armées occupantes.
La chaîne "al-Jazeera" a déclaré que les éléments des forces spéciales sionistes qui encerclaient la mosquée, ont envahi ses esplanades depuis les premières heures du matin, en lançant les bombes sonores et de gaz lacrymogène sur les fidèles qui se trouvaient dans la mosquée.
Un hélicoptère de la police sioniste survolait la vieille ville d'al-Qods occupée.
Des groupes extrémistes sionistes avaient menacé d'envahir la sainte mosquée d'al-Aqsa, ce dimanche, en appelant leurs partisans à se regrouper près de la ville sacrée en vu de l'invasion probable
Les croyants palestiniens qui se trouvent dans la mosquée sainte ont fait face aux forces occupantes et aux groupes de colons sionistes extrémistes en les interdisant d'entrer dans al-Aqsa.
Des sources médiatiques ont affirmé la blessure de 10 palestiniens alors que 15 autres ont été kidnappés par les forces armées occupantes.
La chaîne "al-Jazeera" a déclaré que les éléments des forces spéciales sionistes qui encerclaient la mosquée, ont envahi ses esplanades depuis les premières heures du matin, en lançant les bombes sonores et de gaz lacrymogène sur les fidèles qui se trouvaient dans la mosquée.
Un hélicoptère de la police sioniste survolait la vieille ville d'al-Qods occupée.
Des groupes extrémistes sionistes avaient menacé d'envahir la sainte mosquée d'al-Aqsa, ce dimanche, en appelant leurs partisans à se regrouper près de la ville sacrée en vu de l'invasion probable
24/10/2009
Par la patience et en s’attachant au Saint Coran, les captifs palestiniens vainquent la solitude
Les moments précédant la libération sont uniques. Il sera quasi-impossible de les décrire pour quelqu’un qui ne l’a jamais vécu. Des moments de joie, mais aussi de peur et d’attente. Il va quitter ses semblables, ses partenaires de cellules avec lesquels des relations fraternelles se sont tissées, avec le temps. Au même moment, il ne sait ce qui l’attend à l’extérieur. A l’extérieur, est-ce que les gens ont changé ? Beaucoup de questions remplissent la tête et les cellules isolées derrière les barreaux israéliens.
A part la liberté, rien n’est plus cher
Faouaz Mahmoud, 25 ans, de la ville de Ramallah, vient d’être libéré. « J’ai laissé cinq ans de toute ma vie dans la captivité. Le moment de ma libération reste le plus heureux de ma vie, bien que j’ai dû quitter mes camarades. Rien au monde n’est plus cher que la liberté de l’homme ».
La veille de ma sortie était une nuit difficile. Les captifs m’ont organisé une fête d’adieu. Je ne pouvais pas dormir. Mes pensées s’égaraient vers l’extérieur. Je pensais à cette vie d’extérieur. Est-ce que la vie a changé ? En tout cas, moi, je suis changé. Apprendre le Saint Coran et écouter les leçons de bonne conduite et les conférences scientifiques m’ont transformé, ont fait de moi un nouvel homme.
Lors de ma sortie, j’ai vécu le bonheur avec ma famille, mes parents, mes amis. Mais après les mots de bonjour et d’accueil, on sent une lacune approfondie par le temps. Il y a de nouvelles réalités, je dois mettre du temps pour m’adapter. Beaucoup trop de choses ont changé.
Ils tuent la joie de la libération
Alaa Jamal, de la ville d’Al-Khalil, vient d’être libéré des prisons israéliennes. Il dit, lui aussi, que la joie de la libération est agréablement inégalée. Mais les agents de renseignements de l’occupation israélienne ne laissent de Palestinien tranquille, même à ce moment de sa vie. En effet, tout captif palestinien est sous le glaive de la « Détention administrative ».
Une fois, une heure avant ma sortie, l’administration de la prison m’a informé que ma détention avait été prolongée !!!
En tout cas, tout le cœur et toute la pensée du captif s’orientent vers l’extérieur. « Aussi longue soit la durée de la détention, l’aube de la liberté viendra », dit-il.
Les adieux
Le captif libéré Riyad Khaled, de la ville de Jénine, dit que dès que le captif sent qu’il est sur le point de départ, il distribue toutes ses affaires, ses couvertures, vêtements et autres à ses compagnons de cellules. Ces derniers lui confient des messages destinés à leurs familles. Les larmes de joie de la libération se mêlent aux larmes d’adieux. Ce n’est pas facile de quitter du jour au lendemain des compagnons avec qui on est resté des mois, des années, voire des décennies.
Penser à l’extérieur est très stressant, dit Khaled Ali. Les enfants deviennent des hommes et des femmes. Il y a ceux qui ont disparu, les captifs dans les prisons israéliennes, les martyrs, les émigrés…
Il ajoute enfin :
« Malgré tout, combien sont agréables les moments de liberté, lorsque l’on s’éloigne de l’enchaînement de l’espace et du temps ».
Israël": interdiction de mentionner la "Nakba" dans les livres scolaires
La "Nakba", un terme arabe qui signifie la "catastrophe" utilisé après l'occupation de la Palestine par "Israël" en 1948 sera exclu des livres scolaires destinés aux Arabes vivant dans les territoires occupés, c'est ce qu'a annoncé mardi le ministre de l'Education Gidéon Saar. Selon les prétentions de ce ministre, "il n'y a aucune raison de présenter la création de l'Etat d'"Israël" comme une catastrophe dans un programme d'enseignement officiel. L'objectif du système éducatif n'est pas de nier la légitimité de notre Etat ni de favoriser l'extrémisme parmi les arabes israéliens". Une commission du gouvernement israélien avait, de son côté, approuvé dimanche un projet de loi controversé sur la Nakba. Le texte doit désormais être entériné par le Parlement lors de trois votes successifs. Le projet de loi revu par le cabinet interdit toute aide de la par de l'occupation à une quelconque participation à la commémoration de la Nakba, sans imposer des sanctions pour ceux qui marqueraient l'événement. Le projet initialement proposé par le ministre israélien des Affaires Etrangères, Avigdor Lieberman, visait à interdire toute commémoration de la Nakba, prévoyant une peine allant jusqu'à trois ans de prison pour les contrevenants.
Des centaines d’Israéliens se convertissent à l’Islam
alquds alarabi - Des milieux officiels de l’Etat hébreu ont exprimé leur profonde inquiétude face à la proclamation par des centaines d’Israéliens juifs de leur islam, outre la conversion de dizaines d’autres au christianisme.
Les officiels israéliens estiment "inadmissibles que les Israéliens entreprennent un pas de cette nature, à l’heure où les forces de l’Etat hébreu s’efforcent d'inverser la balance démographique en Israël, en faveur des Juifs".
Le journal israélien "Mâariv ", a publié dans son édition d’hier des statistiques officielles du ministère de l’Intérieur israélien révélant que pendant les cinq dernières années, des centaines d’Israéliens se sont convertis à l’Islam et au christianisme.
Selon "Mâariv", "le ministère de la Justice israélien a reçu entre 2005 et 2007, 346 demandes d’Israéliens souhaitant changer de religion, dont 249 voulaient se convertir à l’Islam".
Le journal ajoute, se basant sur les statistiques du ministère de la Justice israélien, "qu’une centaine d’Israéliens issus de toutes les couches de la société, proclament leur Islam tous les ans", précisant "qu’en 2008, leur nombre a augmenté pour atteindre 142 nouveaux convertis".
Par ailleurs, 767 juifs venant des pays de l’ex-Union soviétique et d’Ethiopie se sont adressés en 2008 au ministère de la justice israélien par des demandes de conversion à l’Islam et au christianisme. Le journal note qu’"une quinzaine de d’Israéliens ont demandé cette année à se convertir à l’Islam, et une quinzaine d’autres aux christianisme".
A signaler que le nombre des chrétiens russes qui ont émigré dans les années 90 en Israël, à travers l’Agence juive d’Emigration, a atteint selon les statistiques officielles, 300 milles personnes.
Une source d’une association israélienne qui se bat contre le phénomène de conversion des Juifs à l’Islam et au Christianisme a indiqué que "la situation sur le terrain est beaucoup plus grave et qu’elle est fort inquiétante", indiquant que "les statistiques du ministère de la justice ne reflètent pas la réalité amère". Et d’ajouter : "des centaines d’Israéliens se sont convertis à l’Islam et au christianisme sans qu’ils passent par le circuit officiel, comme il est d’usage dans de tels cas."
Un député d’extrême droite de la Knesset a qualifié les chiffres "d’extrêmement inquiétants", ajoutant toutefois un bémol : "les Juifs israéliens éprouvent une sérénité et une sécurité et ne délaisseront pas la foi juive, bien que des organisations musulmanes et juives lancent des campagne d’envergure pour les amener à adopter l’Islam ou le Christianisme".
Les officiels israéliens estiment "inadmissibles que les Israéliens entreprennent un pas de cette nature, à l’heure où les forces de l’Etat hébreu s’efforcent d'inverser la balance démographique en Israël, en faveur des Juifs".
Le journal israélien "Mâariv ", a publié dans son édition d’hier des statistiques officielles du ministère de l’Intérieur israélien révélant que pendant les cinq dernières années, des centaines d’Israéliens se sont convertis à l’Islam et au christianisme.
Selon "Mâariv", "le ministère de la Justice israélien a reçu entre 2005 et 2007, 346 demandes d’Israéliens souhaitant changer de religion, dont 249 voulaient se convertir à l’Islam".
Le journal ajoute, se basant sur les statistiques du ministère de la Justice israélien, "qu’une centaine d’Israéliens issus de toutes les couches de la société, proclament leur Islam tous les ans", précisant "qu’en 2008, leur nombre a augmenté pour atteindre 142 nouveaux convertis".
Par ailleurs, 767 juifs venant des pays de l’ex-Union soviétique et d’Ethiopie se sont adressés en 2008 au ministère de la justice israélien par des demandes de conversion à l’Islam et au christianisme. Le journal note qu’"une quinzaine de d’Israéliens ont demandé cette année à se convertir à l’Islam, et une quinzaine d’autres aux christianisme".
A signaler que le nombre des chrétiens russes qui ont émigré dans les années 90 en Israël, à travers l’Agence juive d’Emigration, a atteint selon les statistiques officielles, 300 milles personnes.
Une source d’une association israélienne qui se bat contre le phénomène de conversion des Juifs à l’Islam et au Christianisme a indiqué que "la situation sur le terrain est beaucoup plus grave et qu’elle est fort inquiétante", indiquant que "les statistiques du ministère de la justice ne reflètent pas la réalité amère". Et d’ajouter : "des centaines d’Israéliens se sont convertis à l’Islam et au christianisme sans qu’ils passent par le circuit officiel, comme il est d’usage dans de tels cas."
Un député d’extrême droite de la Knesset a qualifié les chiffres "d’extrêmement inquiétants", ajoutant toutefois un bémol : "les Juifs israéliens éprouvent une sérénité et une sécurité et ne délaisseront pas la foi juive, bien que des organisations musulmanes et juives lancent des campagne d’envergure pour les amener à adopter l’Islam ou le Christianisme".
Le Nazisme en copié-collé
Ils assassinent nos enfants pour, entre autre, alimenter leur banque d’organes ou leurs centres de recherche scientifiqueL'entité sioniste a tacitement admis que les médecins de son institut légal avaient extrait les organes essentiels de trois enfants palestiniens âgés de 14 et 15 ans, tués de sang froid et sans raison par l'armée israélienne, à Gaza et en Cisjordanie, en décembre 2008.
Le Ministre de la Santé sioniste Nessim Dahhan a déclaré, en réponse à une question posée par un membre de la Knesset, Ahmed Teibi, ce mardi 28 juillet 2009, qu'il ne pourrait pas refuser des organes provenant de corps de jeunes palestiniens tués par les forces israéliennes et voués à des greffes ou à la recherche scientifique.
Les médecins de cet institut avaient extrait des organes tels que le cœur, les reins et le foie à partir des corps de ces adolescents.
Les corps avaient été remis à leurs proches en vue de leur enterrement, le 6 janvier 2009.
Cependant, peu avant l'enterrement, les équipes médicales palestiniennes les avaient examinés et avaient découvert que ces essentiels organes étaient absents des corps.
Les médias en « Israël » et ceux de l’Occident, comme les organisations humanitaires ou de défense des Droits de l’Homme, ont presque complètement ignoré cette affaire sans doute d’aucune importance à leurs yeux.
Sans aucune importance puisque sans doute à leurs yeux le Peuple Palestinien est une « sous race
Le Ministre de la Santé sioniste Nessim Dahhan a déclaré, en réponse à une question posée par un membre de la Knesset, Ahmed Teibi, ce mardi 28 juillet 2009, qu'il ne pourrait pas refuser des organes provenant de corps de jeunes palestiniens tués par les forces israéliennes et voués à des greffes ou à la recherche scientifique.
Les médecins de cet institut avaient extrait des organes tels que le cœur, les reins et le foie à partir des corps de ces adolescents.
Les corps avaient été remis à leurs proches en vue de leur enterrement, le 6 janvier 2009.
Cependant, peu avant l'enterrement, les équipes médicales palestiniennes les avaient examinés et avaient découvert que ces essentiels organes étaient absents des corps.
Les médias en « Israël » et ceux de l’Occident, comme les organisations humanitaires ou de défense des Droits de l’Homme, ont presque complètement ignoré cette affaire sans doute d’aucune importance à leurs yeux.
Sans aucune importance puisque sans doute à leurs yeux le Peuple Palestinien est une « sous race
Non au nettoyage ethnique ! Des colons attaquent une famille palestinienne à Sheikh Jarrah et blesse
Les colons qui se sont récemment emparés de la maison de la famille Gawi, expulsée par la force de chez elle à Sheikh Jarrah le 2 août 2009, ont attaqué hier le campement palestinien installé à l’extérieur. Selon les sources locales, sept palestiniens ont été blessés, et quatre arrêtés. L’attaque a commencé entre 8h et 8h30, lorsque le chauffeur d'un camion de livraison de meubles pour la maison occupée, accompagné de quatre colons, a agressé un gamin de 5 ans de la famille Gawi, qui jouait à côté
Les colons ont alors attaqué la petite tente où vit la famille Gawi depuis son expulsion. A ce moment là, il y avait sous la tente principalement des femmes et des enfants. Une Palestinienne, violemment frappée par le chauffeur du camion, a été transportée à l’hôpital. Une bagarre s’en est immédiatement suivie, impliquant au moins 15 colons. Plusieurs membres de la famille ont été légèrement blessés et une adolescente de 15 ans du voisinage a été blessée par la chute d’un poste de télévision quand les colons ont fait tomber la tente.
Lorsque la police est arrivée, ils n’ont pas essayé de stopper l’attaque des colons contre la famille et ont arrêté 4 palestiniens. 2 ont été relâchés et deux autres, Khalet Gawi et Saleh Diab, ont été transportés à l’hôpital. La police leur a demandé de revenir le lendemain au poste pour interrogatoire. 4 colons ont été emmenés pour interrogatoire et immédiatement libérés.
Les familles Gawi et Hannoun, qui comprennent 53 personnes, dont 20 enfants, sont sans logis depuis leur expulsion par la force de chez elles le 2 août 2009. Les forces israéliennes ont encerclé les maisons des deux familles à 5h30 du matin et, brisant les fenêtres, ont traîné tous les habitants dans la rue. La police a également démoli la tente de protestation installée à côté, dressée par Um Kamel à la suite de l’expulsion forcée de sa famille en novembre 2008.
Actuellement, les trois maisons sont occupées par des colons et un agent de sécurité israélien patrouille dans le secteur 24 heures sur 24. Les familles Hannoun et Gawi, laissées sans aucun autre logement depuis août, continuent de protester contre leur expulsion illégale depuis le trottoir en face de leurs maisons, soumises aux attaques constantes des colons et au harcèlement de la police.
Le quartier Karm Al-Ja’ouni, à Sheikh Jarra, abrite 28 familles palestiniennes, toutes réfugiées depuis 1948, et dont les maisons leur ont été données par l’UNRWA et le gouvernement jordanien en 1956. Elles sont toutes menacées d’expulsion, comme les familles Hannoun, Gawi et al-Kurd.
L’objectif des colons est de transformer tout le quartier en une nouvelle colonie juive et de créer un continuum juif qui coupera de fait la Vieille Ville des quartiers palestiniens du nord.
L’implantation de colonies juives à Jérusalem Est et en Cisjordanie est illégale selon de nombreuses lois internationales, dont l’article 49 de la 4ème Convention de Genève.
Les colons ont alors attaqué la petite tente où vit la famille Gawi depuis son expulsion. A ce moment là, il y avait sous la tente principalement des femmes et des enfants. Une Palestinienne, violemment frappée par le chauffeur du camion, a été transportée à l’hôpital. Une bagarre s’en est immédiatement suivie, impliquant au moins 15 colons. Plusieurs membres de la famille ont été légèrement blessés et une adolescente de 15 ans du voisinage a été blessée par la chute d’un poste de télévision quand les colons ont fait tomber la tente.
Lorsque la police est arrivée, ils n’ont pas essayé de stopper l’attaque des colons contre la famille et ont arrêté 4 palestiniens. 2 ont été relâchés et deux autres, Khalet Gawi et Saleh Diab, ont été transportés à l’hôpital. La police leur a demandé de revenir le lendemain au poste pour interrogatoire. 4 colons ont été emmenés pour interrogatoire et immédiatement libérés.
Les familles Gawi et Hannoun, qui comprennent 53 personnes, dont 20 enfants, sont sans logis depuis leur expulsion par la force de chez elles le 2 août 2009. Les forces israéliennes ont encerclé les maisons des deux familles à 5h30 du matin et, brisant les fenêtres, ont traîné tous les habitants dans la rue. La police a également démoli la tente de protestation installée à côté, dressée par Um Kamel à la suite de l’expulsion forcée de sa famille en novembre 2008.
Actuellement, les trois maisons sont occupées par des colons et un agent de sécurité israélien patrouille dans le secteur 24 heures sur 24. Les familles Hannoun et Gawi, laissées sans aucun autre logement depuis août, continuent de protester contre leur expulsion illégale depuis le trottoir en face de leurs maisons, soumises aux attaques constantes des colons et au harcèlement de la police.
Le quartier Karm Al-Ja’ouni, à Sheikh Jarra, abrite 28 familles palestiniennes, toutes réfugiées depuis 1948, et dont les maisons leur ont été données par l’UNRWA et le gouvernement jordanien en 1956. Elles sont toutes menacées d’expulsion, comme les familles Hannoun, Gawi et al-Kurd.
L’objectif des colons est de transformer tout le quartier en une nouvelle colonie juive et de créer un continuum juif qui coupera de fait la Vieille Ville des quartiers palestiniens du nord.
L’implantation de colonies juives à Jérusalem Est et en Cisjordanie est illégale selon de nombreuses lois internationales, dont l’article 49 de la 4ème Convention de Genève.
Affrontements à Jérusalem après le bouclage par Israël de la Mosquée Al-Aqsa
Des Palestiniens et des soldats des forces israéliennes d’occupation se sont affrontés près de la Porte des Lions dans la Vieille Ville de Jérusalem-Est ce dimanche matin. Aucun blessé n’a été signalé, même si au moins 40 personnes avaient été blessées lors des affrontements violents qui avaient éclaté la semaine dernière.
Le bras de fer a commencé vers minuit la nuit dernière quand les forces israéliennes ont tenté d’évacuer et de se saisir d’environ 200 fidèles musulmans retranchés dans la Mosquée Al-Aqsa. Des hélicoptères ont été vus survolant la mosquée qui n’a pas tardé à être verrouillée par un important contingent de forces israéliennes déployées dans la Vieille Ville. La police a commencé à exiger des Palestiniens qu’ils partent d’eux-mêmes en échange de l’ouverture des portes de la mosquée qui ont été scellées durant la nuit.
Le « Jerusalem Post » a rapporté que la zone a été interdite de force « aux visiteurs musulmans et aux fidèles » à cause de ce que le journal [de langue anglaise] qualifie de problèmes de sécurité, liés aux appels lancés par les responsables islamiques et relayés par des tracts distribués dans la ville « pour que les Palestiniens affluent et protègent » la mosquée.
A l’aube, la police [israélienne] a kidnappé Hatem Abdel Qader, ancien ministre de l’Autorité palestinienne pour les affaires de Jérusalem, accompagné de trois fidèles. La police a refusé à Azzam Al-Khatib, directeur du Département de la Dotation de Jérusalem, l’entrée dans la mosquée.
Selon des sources israéliennes, la police a prévu d’autoriser que des colons rassemblés près de la porte des Maghrébins, accèdent au complexe d’Al Aqsa. Pour sa part, le cheikh Mohammed Hussein a mis en garde contre les résultats à attendre si les colons pouvaient y entrer. Le vendredi, Sheikh Raed Salah, chef du Mouvement Islamique en Israël, a déclaré que des groupes religieux voulaient pénétrer dans l’enceinte pendant la fête juive de Sukkot. Il a appelé les musulmans à rester présents dans l’enceinte pendant toute la semaine, dans un communiqué largement diffusé par le réseau de la Fondation Al-Aqsa. La mosquée Al-Aqsa est située au Haram Ash-Sharif, ou « Noble Sanctuaire », à Jérusalem-Est occupée. L’armée israélienne a formellement remis le contrôle de la zone au Waqf, en 1967, mais la mosquée a depuis lors régulièrement été attaquée par des extrémistes. L’attaque la plus grave a eu lieu en 1969, quand un chrétien sioniste en provenance d’Australie y a mis le feu pour soit-disant annoncer la seconde venue du Christ. Considéré par les musulmans comme le lieu où le prophète Mahomet est monté au ciel lors de son Voyage nocturne, Al-Aqsa est le troisième lieu saint de l’Islam. Le complexe, avec le dôme doré du Rocher, est également un point central de la fierté nationale palestinienne. Le Haram al-Sharif est situé au sommet de ce que les Israéliens appellent le Mont du Temple, où [dans la mythologie sioniste] le premier et deuxième temples juifs auraient été construits. L’emplacement est particulièrement sensible parce que certains fanatiques religieux juifs veulent la démolition de la mosquée, afin de construire un « Troisième Temple ».
Le bras de fer a commencé vers minuit la nuit dernière quand les forces israéliennes ont tenté d’évacuer et de se saisir d’environ 200 fidèles musulmans retranchés dans la Mosquée Al-Aqsa. Des hélicoptères ont été vus survolant la mosquée qui n’a pas tardé à être verrouillée par un important contingent de forces israéliennes déployées dans la Vieille Ville. La police a commencé à exiger des Palestiniens qu’ils partent d’eux-mêmes en échange de l’ouverture des portes de la mosquée qui ont été scellées durant la nuit.
Le « Jerusalem Post » a rapporté que la zone a été interdite de force « aux visiteurs musulmans et aux fidèles » à cause de ce que le journal [de langue anglaise] qualifie de problèmes de sécurité, liés aux appels lancés par les responsables islamiques et relayés par des tracts distribués dans la ville « pour que les Palestiniens affluent et protègent » la mosquée.
A l’aube, la police [israélienne] a kidnappé Hatem Abdel Qader, ancien ministre de l’Autorité palestinienne pour les affaires de Jérusalem, accompagné de trois fidèles. La police a refusé à Azzam Al-Khatib, directeur du Département de la Dotation de Jérusalem, l’entrée dans la mosquée.
Selon des sources israéliennes, la police a prévu d’autoriser que des colons rassemblés près de la porte des Maghrébins, accèdent au complexe d’Al Aqsa. Pour sa part, le cheikh Mohammed Hussein a mis en garde contre les résultats à attendre si les colons pouvaient y entrer. Le vendredi, Sheikh Raed Salah, chef du Mouvement Islamique en Israël, a déclaré que des groupes religieux voulaient pénétrer dans l’enceinte pendant la fête juive de Sukkot. Il a appelé les musulmans à rester présents dans l’enceinte pendant toute la semaine, dans un communiqué largement diffusé par le réseau de la Fondation Al-Aqsa. La mosquée Al-Aqsa est située au Haram Ash-Sharif, ou « Noble Sanctuaire », à Jérusalem-Est occupée. L’armée israélienne a formellement remis le contrôle de la zone au Waqf, en 1967, mais la mosquée a depuis lors régulièrement été attaquée par des extrémistes. L’attaque la plus grave a eu lieu en 1969, quand un chrétien sioniste en provenance d’Australie y a mis le feu pour soit-disant annoncer la seconde venue du Christ. Considéré par les musulmans comme le lieu où le prophète Mahomet est monté au ciel lors de son Voyage nocturne, Al-Aqsa est le troisième lieu saint de l’Islam. Le complexe, avec le dôme doré du Rocher, est également un point central de la fierté nationale palestinienne. Le Haram al-Sharif est situé au sommet de ce que les Israéliens appellent le Mont du Temple, où [dans la mythologie sioniste] le premier et deuxième temples juifs auraient été construits. L’emplacement est particulièrement sensible parce que certains fanatiques religieux juifs veulent la démolition de la mosquée, afin de construire un « Troisième Temple ».
Une campagne de provocation contre le mouvement islamique dans les territoires occupés en 1948
Les autorités de l'occupation continuent leurs campagnes de provocation contre le mouvement islamique dirigé par le Cheikh Raed Salah, dans les territoires palestiniens occupés en 1948, sous prétexte d'avoir incité les palestiniens à se diriger vers la mosquée sainte d'al-Aqsa, à al-Qods, pour la protéger face aux agressions des extrémistes sionistes.
Le premier vice-président du cabinet sioniste, Silvin Chalom, a appelé à interdire le travail du mouvement islamique dans les territoires occupés en 1948 et de le considérer comme un mouvement illégal.
De son côté, le ministre sioniste de l'infrastructure a appelé au jugement du Cheikh Raed Salah et couper les salaires des Imams des mosquées dans les territoires occupés en 1948.
Il a appelé également le gouvernement à tenir une séance spéciale pour discuter des moyens pour arrêter les activités de l'autorité palestinienne dans la ville occupée d'al-Qods.
Le premier vice-président du cabinet sioniste, Silvin Chalom, a appelé à interdire le travail du mouvement islamique dans les territoires occupés en 1948 et de le considérer comme un mouvement illégal.
De son côté, le ministre sioniste de l'infrastructure a appelé au jugement du Cheikh Raed Salah et couper les salaires des Imams des mosquées dans les territoires occupés en 1948.
Il a appelé également le gouvernement à tenir une séance spéciale pour discuter des moyens pour arrêter les activités de l'autorité palestinienne dans la ville occupée d'al-Qods.
Les unités spéciales sionistes se dissimulent en équipes médicales pour kidnapper les palestiniens
Un journal hébreu a dévoilé que l'armée de l'occupation a créé une unité spéciale d'arabisants qui se déguisent en équipes médicales palestiniennes pour enlever les citoyens et les hommes de la résistance.
Le journal hébreu "Maariv" a dit, le dimanche 11/10, que les forces occupantes ont militarisé plusieurs arabisants pour arrêter les manifestants et les opposants des citoyens et hommes de la résistance, en déclarant que cette unité utilisent tous les moyens possibles pour effectuer ses opérations spéciales.
Il a ajouté que les éléments de cette unité se déguisent en vêtements des équipes médicales palestiniens ou en vêtements des religieux juifs en prétendant que leur voiture est tombée en panne pour justifier leur arrêt et existence dans certains lieux, alors que d'autres portent des customs de bédouins arabes pour enlever les Palestiniens.
Le journal hébreu "Maariv" a dit, le dimanche 11/10, que les forces occupantes ont militarisé plusieurs arabisants pour arrêter les manifestants et les opposants des citoyens et hommes de la résistance, en déclarant que cette unité utilisent tous les moyens possibles pour effectuer ses opérations spéciales.
Il a ajouté que les éléments de cette unité se déguisent en vêtements des équipes médicales palestiniens ou en vêtements des religieux juifs en prétendant que leur voiture est tombée en panne pour justifier leur arrêt et existence dans certains lieux, alors que d'autres portent des customs de bédouins arabes pour enlever les Palestiniens.
La guerre israélienne continue contre l’olivier palestinien
Jénine
Le mur discriminatoire de séparation monté par les occupants israéliens encercle les Palestiniens
et gâche leur vie. La saison de cueillette d’olives inquiète déjà les agriculteurs habitant dans des villages mitoyens de ce maudit mur.
Parmi les villages se trouvant dans ce voisinage forcé sont Al-Arqa, Anin, Nazlazayd, Al-Tiba, Ftaqua, dans le département de Jénine.
La saison de cueillette approche et les villageois ne savent pas comment cela va se passer. L’année dernière, les autorités israéliennes d’occupation ont refusé de leur accorder l’autorisation de rejoindre leurs terres situées derrière le mur discriminatoire. Ils ont été privés de leur unique source de vie.
En effet, l’olive est devenue l’unique source de survie pour des dizaines de familles palestiniennes, surtout du fait que les occupants israéliens n’arrêtent de les encercler et d’encombrer leur vie quotidienne.
Parmi les villages se trouvant dans ce voisinage forcé sont Al-Arqa, Anin, Nazlazayd, Al-Tiba, Ftaqua, dans le département de Jénine.
La saison de cueillette approche et les villageois ne savent pas comment cela va se passer. L’année dernière, les autorités israéliennes d’occupation ont refusé de leur accorder l’autorisation de rejoindre leurs terres situées derrière le mur discriminatoire. Ils ont été privés de leur unique source de vie.
En effet, l’olive est devenue l’unique source de survie pour des dizaines de familles palestiniennes, surtout du fait que les occupants israéliens n’arrêtent de les encercler et d’encombrer leur vie quotidienne.
La politique d’autorisation
Les occupants israéliens ont hissé de hauts murs sur lesquels des portails barrent la route aux agriculteurs. Ils ne peuvent rejoindre leurs terres que par des autorisations particulières. Et les occupants en délivrent peu, avec beaucoup de restrictions et seulement à certains moments de l’année.
Le problème, dit Mohammed Mohjini, c’est qu’ils ne donnent cette autorisation qu’à une ou à deux personnes, pour chaque famille. La cueillette est cependant un travail collectif dans lequel tous les membres de la famille participent. Puis l’autorisation est pour un temps limité de la journée, tout à fait insuffisant.
Faute de soin, nos oliviers se changeront en des arbres sauvages, dit-il.
Les lointains portails
Bien qu’un portail existe tout près de notre village d’Al-Arqa, à l’ouest de la ville de Jénine, les autorités de l’occupation ne nous permettent de passer que par un autre situé à une demi-heure plus loin, dit l’agriculteur Saïd Wakid.
Nous devons porter nos produits pour une demie heure de marche supplémentaire. Une charge supplémentaire pour une politique malsaine, ajoute-t-il.
Forcés de donner leurs terres en gage !
Les difficultés ne cessent de croître. Les occupants israéliens poussent les Palestiniens à bout. Ceux qui n’arrivent pas à obtenir ladite autorisation se voient forcés de donner leurs terres en gage à ceux qui l’ont. Une perte considérable. Une sanction à des villageois qui ne participent à aucune action politique !
Les occupants ne permettent aux fermiers d’aller soigner leurs terres et leurs oliviers ; et à la fin de l’année, ils diminuent les autorisations données, en prétextant que la récolte n’est pas conséquente et n’a pas besoin de beaucoup de mains pour la ramasser, dit Rajih Yassine, habitant du village d’Anin.
Enfin, la saison de la cueillette d’olives arrive, les difficultés avec ; cependant, le Palestinien confirme encore plus fortement que jamais son attachement historique à sa terre, la terre de ses ancêtres.
Le phosphore des occupants israéliens tue l’olivier et le dattier de Gaza
Les différents obus, dont surtout le phosphore blanc, ont laissé leurs effets néfastes sur les oliviers et les dattiers de la bande de Gaza, remarquent les fermiers. Ils ne donnent plus les mêmes quantités de produits, comme auparavant.
Le produit de cette année ne fait même pas 5 % de celui de l’année passée, dit le fermier palestinien Azzam An-Najjar, 74 ans, l’étonnement aux yeux et la colère aux rides dessinées par les ans et par les souffrances.
Le problème dépasse son terrain. Tous les oliviers de la région deviennent quasi-stériles
Le produit de cette année ne fait même pas 5 % de celui de l’année passée, dit le fermier palestinien Azzam An-Najjar, 74 ans, l’étonnement aux yeux et la colère aux rides dessinées par les ans et par les souffrances.
Le problème dépasse son terrain. Tous les oliviers de la région deviennent quasi-stériles
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Nivelage ou phosphore !
Nivelage ou phosphore !
Les forces israéliennes d'occupation ont rasé soixante oliviers appartenant à l’agriculteur Al-Nadjaj, dont la terre se situe à l’est du village de Khozaa. Il ne lui reste que dix-huit autres arbres, mais dans une autre ferme. Ceux-là lui donnaient environ deux tonnes d’olives. Cette année, ils n’ont produit que quatre-vingt-dix kilogrammes !
Il est sûr que ces arbres arbustes sont malades à cause des obus, missiles, bombes, phosphores blancs lâchés par les occupants israéliens pendant leur guerre agressive menée contre Gaza.
Le sort de la ferme de Mme Om Mohammed Al-Samiri n’est pas meilleur. Ses trente arbres n’ont donné qu’une quarantaine de kilogrammes, au lieu des quatre mille habituels.
Abou Mach a un atelier. Il reçoit l’olive de fermiers pour le presser et en extraire l’huile. Le premier jour de la saison de cueillette, il en recevait une dizaine de tonnes. Cette année, à peine une tonne !
La perte essentielle est surtout causée par les opérations de nivelage pratiquées par les forces israéliennes d'occupation, dit le ministère palestinien de l’agriculture.
Seulement dans leur guerre agressive menée contre Gaza, les forces israéliennes d'occupation ont rasé des terrains comportant plus de huit mille oliviers, sans parler de ces arbres endommagés par leurs obus de toutes sortes.
Les dattiers !
Les autres plantes de la bande de Gaza ne sont pas mieux loties que les oliviers, dit le ministère. Les dattiers ne donnent plus les quantités de fruits habituelles.
En effet, les milliers de tonnes d’obus, la plupart prohibés, ont monté la température de 5 à 15°C durant les 22 jours de guerre agressive israélienne menée contre Gaza. Ainsi, les amandiers, les oliviers, les pommiers, les dattiers et toutes les plantes de la Bande n’ont pas eu la période de froid nécessaire à leur maturation, souligne Dr. Haydarat Laham.
L’homme !
Enfin, il est important de dire que ce ne sont pas seulement les plantes qui souffrent des conséquences de la guerre agressive israélienne menée contre Gaza. Elles touchent également l’homme. De nouvelles maladies marquent leur apparition, surtout chez les nouveaux-nés, dit Dr. Achour, directeur de l’hôpital Al-Chifa à Gaza.
Le rapport Golstone sur Gaza : Mahmoud Abbas, après la capitulation la manœuvre ?
Le 15 octobre 2009, le Conseil des droits de l’homme des Nations unies (CDH) tient à son siège à Genève une session spéciale qui devrait durer deux jours sur « la situation des droits de l’homme dans le territoire palestinien occupé et à Jérusalem Est » Il s’agit de la deuxième réunion du CDH sur le rapport de la commission Goldstone en deux semaines.
Cette réunion extraordinaire se tient à l’initiative du délégué de la Palestine à Genève soutenu par 18 Etats membres (sur un total de 47 membres) du Conseil des droits de l’homme, à savoir : Bahrain, Bangladesh, Bolivie, Chine, Cuba, Djibouti, Egypte, Gabon, Indonésie, Jordanie, Île Maurice, Nicaragua, Nigéria, Pakistan, Philippines, Qatar, Arabie Saoudite et Sénégal. ».
Par la convocation de cette session spéciale pour un deuxième débat sur le rapport Goldstone, Mahmoud Abbas cherche à se racheter auprès des populations palestiniennes et du monde arabe, mais aussi auprès des ONG des droits humains, après sa capitulation honteuse lors de la première session.
Lors de la première session tenue il y a deux semaines le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, à Genève, devait adopter une résolution entérinant les conclusions de la commission d’enquête des Nations-Unies sur les massacres de Gaza, dite « commission Goldstone », du nom de son président le magistrat sud-africain Richard Goldstone (1)
Cette commission était arrivée, au terme d’une enquête qui a duré plusieurs mois, à la conclusion que des actes assimilables à des crimes de guerre et peut-être par certains aspects à des crimes contre l'humanité ont été commis par les Forces armées israéliennes.. Le rapport de la commission pointe les responsabilités écrasantes du gouvernement et de l’armée israéliens dans l’opération « Plomb Durci », où 1.400 Palestiniens, principalement des civils, ont trouvé la mort. Le rapport critique également les tirs de roquettes palestiniennes sur le territoire israélien, qui ont provoqué la mort de 3 civils israéliens au cours de la même période.
Connaissant les liens étroits qu’entretient Goldstone avec Israël et le sionisme et malgré ses points faibles évidents (mettre sur le même pied d’égalité agresseurs et agressés), le rapport de la Commission fournit une opportunité sans précèdent de traduire devant un tribunal international, les responsables israéliens. Ce qui mettrait fin à l’impunité d’Israël avec la possibilité d’imposer enfin la justice internationale sur ses crimes et violations persistantes du droit international.
Le représentant de l’Autorité Palestinienne, (qui n’a qu’un statut d’observateur au CDH à Genève) avait préparé, en concertation avec d’autres états membres et des ONG des droits humains une résolution en ce sens, procédure qui allait ouvrir la voie au dépôt de plaintes, contre des dirigeants israéliens devant la Cour Pénale Internationale (CPI) de La Haye.
Même avec l’opposition des protecteurs traditionnels occidentaux d’Israël, l’adoption d’une telle résolution était d’avance acquise grâce à la mobilisation des pays africains arabes et musulmans et le soutien d’autres pays du Sud.
Mais à la dernière minute, le Président Mahmoud Abbas a été obligé de faire volte-face. Israël et les Etats-Unis ont fait pression sur lui pour exiger le retrait de sa résolution empêchant ainsi le vote sur le rapport Goldston et l’adoption de ses recommandations. Abbas, comme toujours, capitule et est contraint de s’abdiquer aux ordres de ses protecteurs sous le prétexte qu’il est dans l’intérêt de la cause palestinienne de reporter le vote pour mars 2010 pour lui assurer le soutien nécessaire.
Cet ajournement, qui tout en évitant une première défaite politique et juridique d’Israël, avec le risque même d’enterrer le rapport Golstone, vient de prouver encore une fois que Abbas n’est qu’une marionnette aux mains des israéliens, au service de son clan.(2)
Suite à la trahison de Abbas de la cause nationale de son peuple qu’il est supposé défendre, l’indignation est générale, en Palestine occupée comme dans le reste du monde arabomusulman. Elle a soulevé aussi un tollé chez les associations arabes des droits humains et des ONG internationales. C’est cette indignation qui a poussé Abbas à faire marche arrière en reconnaissant sa responsabilité dans cette mascarade. Il vient d’entreprendre une nouvelle manœuvre en demandant une nouvelle réunion du CDH après avoir eu le feu vert des Etats-Unis et d’Israël.
En fin, Abbas par son agissement, indigne d’un homme d’état, vient aussi de saper tous les efforts déployés depuis un certain temps pour la réconciliation nationale palestinienne, seule condition pour pouvoir faire à l’occupant et l’obliger d’accepter une paix juste et durable mettant fin à l’occupation et garantissant le droit inaliénable du peuple palestinien à construire son état libre, indépendant et démocratique.
En attendant, l’élan de solidarité et de mobilisation en faveur des victimes de l’agression contre Gaza, en particulier les associations des droits humains, doit se poursuivre pour pousser les Nations Unies à adopter le rapport Goldstone. Si les Nations Unies s’avèrent incapables de traduire devant le Tribunal International les dirigeants responsables israéliens, elles réconforteront les israéliens dans leur mépris des droits des palestiniens et encourageraient ces derniers à s’orienter de plus en plus vers des solutions sans issues.
Notes :
(1) Richard Golstone :ancien juge à la Cour constitutionnelle sud-africaine, M. Goldstone a une longue expérience en droit international, qu’il a acquise notamment lorsqu’il était Procureur des Tribunaux pénaux internationaux pour le Rwanda (TPIR) et pour l’ex-Yougoslavie (TPIY). Les trois autres membres de la mission sont Christine Chinkin, professeur de droit international à Londres et membre de la mission d’établissement des faits à Beit Hanoun (2008); Hina Jilani, avocate près la Cour suprême du Pakistan et ancienne Représentante spéciale du Secrétaire général pour les défenseurs des droits de l’homme, également membre de la Commission internationale d’enquête sur le Darfour (2004); et Desmond Travers, ancien colonel des Forces de défense irlandaises et membre du Conseil de direction de l’Institut pour les enquêtes pénales internationales.
(2) Le mardi 6/10, le rapporteur de l'Onu chargé des droits de l'homme dans les territoires palestiniens occupés, Richard Falk, lors d'une conférence de presse à Genève a expliqué qu’ Israël avait menacé Abbas de retirer l'autorisation d'investir à la société de téléphonie mobile en Cisjordanie que dirige son fils.Je viens d'apprendre ce soir du vendredi 16 octobre 2009 qu'en fin de compte le rapport de Goldstone a finalement été adoptée par le CDH à Genéve par 25 voix pour, 6 contre dont Israél et les Etats Unis, 11 abstentions dont la France et la Grande-Bretagne. Une victoire donc pour la bataille des droits de l'homme qui va mettre fin à l'impunité des crimes d'Israél, j'espère
Cette réunion extraordinaire se tient à l’initiative du délégué de la Palestine à Genève soutenu par 18 Etats membres (sur un total de 47 membres) du Conseil des droits de l’homme, à savoir : Bahrain, Bangladesh, Bolivie, Chine, Cuba, Djibouti, Egypte, Gabon, Indonésie, Jordanie, Île Maurice, Nicaragua, Nigéria, Pakistan, Philippines, Qatar, Arabie Saoudite et Sénégal. ».
Par la convocation de cette session spéciale pour un deuxième débat sur le rapport Goldstone, Mahmoud Abbas cherche à se racheter auprès des populations palestiniennes et du monde arabe, mais aussi auprès des ONG des droits humains, après sa capitulation honteuse lors de la première session.
Lors de la première session tenue il y a deux semaines le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, à Genève, devait adopter une résolution entérinant les conclusions de la commission d’enquête des Nations-Unies sur les massacres de Gaza, dite « commission Goldstone », du nom de son président le magistrat sud-africain Richard Goldstone (1)
Cette commission était arrivée, au terme d’une enquête qui a duré plusieurs mois, à la conclusion que des actes assimilables à des crimes de guerre et peut-être par certains aspects à des crimes contre l'humanité ont été commis par les Forces armées israéliennes.. Le rapport de la commission pointe les responsabilités écrasantes du gouvernement et de l’armée israéliens dans l’opération « Plomb Durci », où 1.400 Palestiniens, principalement des civils, ont trouvé la mort. Le rapport critique également les tirs de roquettes palestiniennes sur le territoire israélien, qui ont provoqué la mort de 3 civils israéliens au cours de la même période.
Connaissant les liens étroits qu’entretient Goldstone avec Israël et le sionisme et malgré ses points faibles évidents (mettre sur le même pied d’égalité agresseurs et agressés), le rapport de la Commission fournit une opportunité sans précèdent de traduire devant un tribunal international, les responsables israéliens. Ce qui mettrait fin à l’impunité d’Israël avec la possibilité d’imposer enfin la justice internationale sur ses crimes et violations persistantes du droit international.
Le représentant de l’Autorité Palestinienne, (qui n’a qu’un statut d’observateur au CDH à Genève) avait préparé, en concertation avec d’autres états membres et des ONG des droits humains une résolution en ce sens, procédure qui allait ouvrir la voie au dépôt de plaintes, contre des dirigeants israéliens devant la Cour Pénale Internationale (CPI) de La Haye.
Même avec l’opposition des protecteurs traditionnels occidentaux d’Israël, l’adoption d’une telle résolution était d’avance acquise grâce à la mobilisation des pays africains arabes et musulmans et le soutien d’autres pays du Sud.
Mais à la dernière minute, le Président Mahmoud Abbas a été obligé de faire volte-face. Israël et les Etats-Unis ont fait pression sur lui pour exiger le retrait de sa résolution empêchant ainsi le vote sur le rapport Goldston et l’adoption de ses recommandations. Abbas, comme toujours, capitule et est contraint de s’abdiquer aux ordres de ses protecteurs sous le prétexte qu’il est dans l’intérêt de la cause palestinienne de reporter le vote pour mars 2010 pour lui assurer le soutien nécessaire.
Cet ajournement, qui tout en évitant une première défaite politique et juridique d’Israël, avec le risque même d’enterrer le rapport Golstone, vient de prouver encore une fois que Abbas n’est qu’une marionnette aux mains des israéliens, au service de son clan.(2)
Suite à la trahison de Abbas de la cause nationale de son peuple qu’il est supposé défendre, l’indignation est générale, en Palestine occupée comme dans le reste du monde arabomusulman. Elle a soulevé aussi un tollé chez les associations arabes des droits humains et des ONG internationales. C’est cette indignation qui a poussé Abbas à faire marche arrière en reconnaissant sa responsabilité dans cette mascarade. Il vient d’entreprendre une nouvelle manœuvre en demandant une nouvelle réunion du CDH après avoir eu le feu vert des Etats-Unis et d’Israël.
En fin, Abbas par son agissement, indigne d’un homme d’état, vient aussi de saper tous les efforts déployés depuis un certain temps pour la réconciliation nationale palestinienne, seule condition pour pouvoir faire à l’occupant et l’obliger d’accepter une paix juste et durable mettant fin à l’occupation et garantissant le droit inaliénable du peuple palestinien à construire son état libre, indépendant et démocratique.
En attendant, l’élan de solidarité et de mobilisation en faveur des victimes de l’agression contre Gaza, en particulier les associations des droits humains, doit se poursuivre pour pousser les Nations Unies à adopter le rapport Goldstone. Si les Nations Unies s’avèrent incapables de traduire devant le Tribunal International les dirigeants responsables israéliens, elles réconforteront les israéliens dans leur mépris des droits des palestiniens et encourageraient ces derniers à s’orienter de plus en plus vers des solutions sans issues.
Notes :
(1) Richard Golstone :ancien juge à la Cour constitutionnelle sud-africaine, M. Goldstone a une longue expérience en droit international, qu’il a acquise notamment lorsqu’il était Procureur des Tribunaux pénaux internationaux pour le Rwanda (TPIR) et pour l’ex-Yougoslavie (TPIY). Les trois autres membres de la mission sont Christine Chinkin, professeur de droit international à Londres et membre de la mission d’établissement des faits à Beit Hanoun (2008); Hina Jilani, avocate près la Cour suprême du Pakistan et ancienne Représentante spéciale du Secrétaire général pour les défenseurs des droits de l’homme, également membre de la Commission internationale d’enquête sur le Darfour (2004); et Desmond Travers, ancien colonel des Forces de défense irlandaises et membre du Conseil de direction de l’Institut pour les enquêtes pénales internationales.
(2) Le mardi 6/10, le rapporteur de l'Onu chargé des droits de l'homme dans les territoires palestiniens occupés, Richard Falk, lors d'une conférence de presse à Genève a expliqué qu’ Israël avait menacé Abbas de retirer l'autorisation d'investir à la société de téléphonie mobile en Cisjordanie que dirige son fils.Je viens d'apprendre ce soir du vendredi 16 octobre 2009 qu'en fin de compte le rapport de Goldstone a finalement été adoptée par le CDH à Genéve par 25 voix pour, 6 contre dont Israél et les Etats Unis, 11 abstentions dont la France et la Grande-Bretagne. Une victoire donc pour la bataille des droits de l'homme qui va mettre fin à l'impunité des crimes d'Israél, j'espère
Moyen-Orient : la stratégie américaine en proie au doute face à la perte de popularité d’Abbas
Voici tout juste deux mois, beaucoup de commentateurs occidentaux jubilaient de voir Mahmoud Abbas, chef à la fois de l’Organisation de Libération de la Palestine (OLP) et de l’Autorité Palestinienne (AP) intérimaire, basée à Ramallah, faire son comeback et réduire l’influence du mouvement islamiste Hamas au sein de la société palestinienne.
Seulement voilà : ces dernières semaines, des événements en série ont fait littéralement plonger le niveau du soutien populaire à Abbas. Le plus graves de tous fut la réaction, chez les Palestiniens, à une décision d’ajournement prise par Abbas concernant le rapport Goldstone sur les atrocités commises durant la guerre Israël-Gaza (sic) durant l’hiver dernier.Richard Goldstone, un juriste sud-africain éminent, et procureur en matière de crimes de guerre, a présenté ledit rapport devant le Conseil des Droits de l’Homme de l’Onu, à Genève, le 29 septembre ; il contenait la recommandation, adressée à ce Conseil, de transmettre les conclusions détaillées et surabondantes concernant les exactions des deux parties (sic) au Conseil de sécurité, en vue d’éventuelles suites à y donner.Mais alors que le Conseil des DH examinait le rapport, le 1er octobre, le représentant de l’OLP exigea qu’il ajourne sa décision jusqu’au mois de mars, avant toute démarche supplémentaire.La plupart des Palestiniens, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de leur patrie historique, furent ulcérés. Ils ont exigé de savoir qui avait pris une telle décision, et pour quelle raison. Les soupçons se portèrent très vite sur Abbas soi-même – et ils ne furent en rien allégés par sa déclaration hâtive selon laquelle le mouvement Fatah, qu’il dirige, mettrait sur pied sa propre commission d’enquête interne afin de découvrir de quelle manière cette décision a été prise.Les médias palestiniens ont fourni deux explications – sans doute se recoupant en partie – sur ce qui aurait persuadé Abbas – ou quelqu’un d’extrêmement proche de celui-ci – de bloquer toute action rapide au sujet du rapport Goldstone.Une de ces explications tournait autour d’appâts financiers qu’Israël a fait miroiter à une entreprise palestinienne ayant ses entrées à Ramallah, désireuse d’acquérir les faisceaux hertzliens (oups : hertziens !, ndt) lui permettant de mettre sur pied un nouveau réseau de téléphonie cellulaire. Une autre explication, émanant de l’agence d’information Shahab, avait trait à des formes différentes, sans doute encore plus insidieuses, de chantage israélien.L’Agence Shahab a en effet fait savoir que des représentants de l’AP/OLP, ici, à Washington, furent convaincus de la nécessité de laisser tomber toute action précipitée sur le rapport Goldstone après qu’on leur eut montré et fait entendre une vidéo et un document audio, qui auraient été enregistrés durant la guerre de l’hiver dernier, dans lesquels Abbas et un de ses conseillers clés en matière de sécurité, Tayyib Abdul-Rahim, suppliaient l’un comme l’autre les dirigeants sionistes de poursuivre, et même d’intensifier leur agression contre Gaza.Ces allégations ont fait tilt chez de très nombreux Palestiniens qui, durant la guerre, avaient remarqué le refus de la plupart des membres du corps diplomatique pléthorique de l’OLP de dire ou de faire quoi que ce soit qui eût été de nature à contrarier le pilonnage interminable et particulièrement meurtrier de la population de Gaza, composée d’une écrasante majorité de civils, par la soldatesque israélienne.En Cisjordanie, sur ces entrefaites, les forces de sécurité de l’Autorité palestinienne (sic)(commandée en partie par l’Abdul-Rahim en question) réprimaient la plupart des manifestations qui avaient spontanément surgi contre la guerre, et elles arrêtaient des centaines de militants de la solidarité avec Gaza.Difficile de dire si le gouvernement israélien voit dans la mise au pilori politique d’Abbas, à la suite de sa décision sur le rapport Goldstone, quelque chose de « bon pour les sionistes », en ceci qu’elle réduit la capacité d’Abbas de négocier au nom de l’ensemble du peuple palestinienne, ou bien quelque chose de regrettable, étant donné l’extrémisme de l’opposition d’Abbas au Hamas ; mais cette mise au pilori, aux yeux d’Israël, était de toutes les manières nécessaire, car c’était un des moyens dont il disposait pour s’assurer du blocage du processus que le rapport Goldstone n’allait pas manquer d’enclencher.Une chose est claire, en revanche : le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu pensait très sérieusement à bloquer toute prise en considération du rapport Goldstone par le Conseil de sécurité. Les porte-parole du gouvernement israélien ont lâché des torrents de boue contre Goldstone, qui est juif et que sa fille présente pourtant comme un sioniste invétéré.L’ambassadeur de Netanyahu à Washington, Michael Oren, a déclaré jeudi dernier que le rapport Goldstone était plus insidieux que le négationnisme de l’Holocauste par le Président iranien Mahmoud Ahmadinejad. Si les recommandations de Goldstone devaient être retenues par la communauté internationale, a ainsi déclaré Oren, cela paralyserait les démocraties occidentales, qui ne seraient plus en mesure de ses défendre contre le terrorisme.Il a aussi relevé l’ « intense coopération » dont a bénéficié son gouvernement de la part de l’administration de Barack Obama dans le déminage du « danger » que représentait, à ses yeux, le rapport Goldstone tant pour Israël que pour [le reste de] l’Occident.Oren et Netanyahu sont sans doute satisfaits d’avoir pu repousser ce « danger ». Mais la manière cavalière dont ils – et apparemment, avec eux, certains responsables américains – ont traité Abbas dans cette affaire a considérablement compliqué le projet de jeu diplomatique que l’administration Obama semblait suivre jusque-là, qui reposait dans une très large mesure sur le renforcement du poids politique d’Abbas et du Fatah par rapport à (et au détriment de) celui du Hamas.C’est donc l’équilibre politique qui a vient d’être bouleversé – sans doute de manière décisive.C’est un grand changement par rapport au début du mois d’août, où Abbas avait été applaudi par les dirigeants occidentaux pour avoir organisé avec succès une « conférence générale » du Fatah – la première réunion de cette importance de ce mouvement depuis vingt ans.La combinaison entre la conférence du Fatah couronnée de succès et les perfusions de finances occidentales dans les veines de l’Autorité palestinienne, où ce fric est contrôlé à la fois par Abbas et son technocrate de Premier ministre pro-occidental Salam Fayyad, ont amené certains gouvernements occidentaux à s’illusionner quant au fait que ces deux hommes auraient été désormais à même de marginaliser le Hamas et de lui faire perdre tout impact réel sur les négociations de paix.Désormais, ce plan semble bien moins réalisable. La position d’Abbas été fragilisée non pas seulement par les décisions qu’il a prises tout récemment en ce qui concerne le rapport Goldstone, mais aussi par la stagnation totale de la diplomatie de paix de Washington, par l’échec de Washington à obtenir un gel de la colonisation de la part de Netanyahu, comme il avait promis de le faire et, enfin, par la manière humiliante dont Abbas fut contraint à s’engager dans une réunion « à trois voies » avec Netanyahu et Obama, à l’Assemblée générale de l’Onu, à la fin du mois de septembre.L’envoyé spécial d’Obama George Michell rentrera vendredi de Jérusalem, à la fin de sa septième ou huitième tournée de navette rapide dans l’ensemble de la région israélo-arabe. Samedi, il sera à Ramallah. Sherine Tadros, une journaliste de la chaîne satellitaire Al-Jazeera, a rapporté depuis Jérusalem Est que les Palestiniens de cette ville « sont très inquiets, en colère, et ils sont de plus en plus déçus par l’approche américaine, qui n’apporte strictement rien de nouveau sur la table [des négociations] ».En même temps, l’on évoque avec de plus en plus d’insistance, tant chez les Palestiniens que chez nombre d’Israéliens, la possibilité d’une nouvelle intifada. Si cela arrive, l’étincelle sera fort vraisemblablement la vague massive de colonisation et d’activités connexes qu’ont entreprises les autorités israéliennes à Jérusalem Est.De hauts diplomates de pays arabes voisins ont averti qu’étant donné la signification insigne de Jérusalem pour les Arabes et pour les musulmans du monde entier, les effets d’une nouvelle intifada centrée sur la question de Jérusalem risqueraient de se faire ressentir bien au-delà de la Palestine.
Seulement voilà : ces dernières semaines, des événements en série ont fait littéralement plonger le niveau du soutien populaire à Abbas. Le plus graves de tous fut la réaction, chez les Palestiniens, à une décision d’ajournement prise par Abbas concernant le rapport Goldstone sur les atrocités commises durant la guerre Israël-Gaza (sic) durant l’hiver dernier.Richard Goldstone, un juriste sud-africain éminent, et procureur en matière de crimes de guerre, a présenté ledit rapport devant le Conseil des Droits de l’Homme de l’Onu, à Genève, le 29 septembre ; il contenait la recommandation, adressée à ce Conseil, de transmettre les conclusions détaillées et surabondantes concernant les exactions des deux parties (sic) au Conseil de sécurité, en vue d’éventuelles suites à y donner.Mais alors que le Conseil des DH examinait le rapport, le 1er octobre, le représentant de l’OLP exigea qu’il ajourne sa décision jusqu’au mois de mars, avant toute démarche supplémentaire.La plupart des Palestiniens, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de leur patrie historique, furent ulcérés. Ils ont exigé de savoir qui avait pris une telle décision, et pour quelle raison. Les soupçons se portèrent très vite sur Abbas soi-même – et ils ne furent en rien allégés par sa déclaration hâtive selon laquelle le mouvement Fatah, qu’il dirige, mettrait sur pied sa propre commission d’enquête interne afin de découvrir de quelle manière cette décision a été prise.Les médias palestiniens ont fourni deux explications – sans doute se recoupant en partie – sur ce qui aurait persuadé Abbas – ou quelqu’un d’extrêmement proche de celui-ci – de bloquer toute action rapide au sujet du rapport Goldstone.Une de ces explications tournait autour d’appâts financiers qu’Israël a fait miroiter à une entreprise palestinienne ayant ses entrées à Ramallah, désireuse d’acquérir les faisceaux hertzliens (oups : hertziens !, ndt) lui permettant de mettre sur pied un nouveau réseau de téléphonie cellulaire. Une autre explication, émanant de l’agence d’information Shahab, avait trait à des formes différentes, sans doute encore plus insidieuses, de chantage israélien.L’Agence Shahab a en effet fait savoir que des représentants de l’AP/OLP, ici, à Washington, furent convaincus de la nécessité de laisser tomber toute action précipitée sur le rapport Goldstone après qu’on leur eut montré et fait entendre une vidéo et un document audio, qui auraient été enregistrés durant la guerre de l’hiver dernier, dans lesquels Abbas et un de ses conseillers clés en matière de sécurité, Tayyib Abdul-Rahim, suppliaient l’un comme l’autre les dirigeants sionistes de poursuivre, et même d’intensifier leur agression contre Gaza.Ces allégations ont fait tilt chez de très nombreux Palestiniens qui, durant la guerre, avaient remarqué le refus de la plupart des membres du corps diplomatique pléthorique de l’OLP de dire ou de faire quoi que ce soit qui eût été de nature à contrarier le pilonnage interminable et particulièrement meurtrier de la population de Gaza, composée d’une écrasante majorité de civils, par la soldatesque israélienne.En Cisjordanie, sur ces entrefaites, les forces de sécurité de l’Autorité palestinienne (sic)(commandée en partie par l’Abdul-Rahim en question) réprimaient la plupart des manifestations qui avaient spontanément surgi contre la guerre, et elles arrêtaient des centaines de militants de la solidarité avec Gaza.Difficile de dire si le gouvernement israélien voit dans la mise au pilori politique d’Abbas, à la suite de sa décision sur le rapport Goldstone, quelque chose de « bon pour les sionistes », en ceci qu’elle réduit la capacité d’Abbas de négocier au nom de l’ensemble du peuple palestinienne, ou bien quelque chose de regrettable, étant donné l’extrémisme de l’opposition d’Abbas au Hamas ; mais cette mise au pilori, aux yeux d’Israël, était de toutes les manières nécessaire, car c’était un des moyens dont il disposait pour s’assurer du blocage du processus que le rapport Goldstone n’allait pas manquer d’enclencher.Une chose est claire, en revanche : le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu pensait très sérieusement à bloquer toute prise en considération du rapport Goldstone par le Conseil de sécurité. Les porte-parole du gouvernement israélien ont lâché des torrents de boue contre Goldstone, qui est juif et que sa fille présente pourtant comme un sioniste invétéré.L’ambassadeur de Netanyahu à Washington, Michael Oren, a déclaré jeudi dernier que le rapport Goldstone était plus insidieux que le négationnisme de l’Holocauste par le Président iranien Mahmoud Ahmadinejad. Si les recommandations de Goldstone devaient être retenues par la communauté internationale, a ainsi déclaré Oren, cela paralyserait les démocraties occidentales, qui ne seraient plus en mesure de ses défendre contre le terrorisme.Il a aussi relevé l’ « intense coopération » dont a bénéficié son gouvernement de la part de l’administration de Barack Obama dans le déminage du « danger » que représentait, à ses yeux, le rapport Goldstone tant pour Israël que pour [le reste de] l’Occident.Oren et Netanyahu sont sans doute satisfaits d’avoir pu repousser ce « danger ». Mais la manière cavalière dont ils – et apparemment, avec eux, certains responsables américains – ont traité Abbas dans cette affaire a considérablement compliqué le projet de jeu diplomatique que l’administration Obama semblait suivre jusque-là, qui reposait dans une très large mesure sur le renforcement du poids politique d’Abbas et du Fatah par rapport à (et au détriment de) celui du Hamas.C’est donc l’équilibre politique qui a vient d’être bouleversé – sans doute de manière décisive.C’est un grand changement par rapport au début du mois d’août, où Abbas avait été applaudi par les dirigeants occidentaux pour avoir organisé avec succès une « conférence générale » du Fatah – la première réunion de cette importance de ce mouvement depuis vingt ans.La combinaison entre la conférence du Fatah couronnée de succès et les perfusions de finances occidentales dans les veines de l’Autorité palestinienne, où ce fric est contrôlé à la fois par Abbas et son technocrate de Premier ministre pro-occidental Salam Fayyad, ont amené certains gouvernements occidentaux à s’illusionner quant au fait que ces deux hommes auraient été désormais à même de marginaliser le Hamas et de lui faire perdre tout impact réel sur les négociations de paix.Désormais, ce plan semble bien moins réalisable. La position d’Abbas été fragilisée non pas seulement par les décisions qu’il a prises tout récemment en ce qui concerne le rapport Goldstone, mais aussi par la stagnation totale de la diplomatie de paix de Washington, par l’échec de Washington à obtenir un gel de la colonisation de la part de Netanyahu, comme il avait promis de le faire et, enfin, par la manière humiliante dont Abbas fut contraint à s’engager dans une réunion « à trois voies » avec Netanyahu et Obama, à l’Assemblée générale de l’Onu, à la fin du mois de septembre.L’envoyé spécial d’Obama George Michell rentrera vendredi de Jérusalem, à la fin de sa septième ou huitième tournée de navette rapide dans l’ensemble de la région israélo-arabe. Samedi, il sera à Ramallah. Sherine Tadros, une journaliste de la chaîne satellitaire Al-Jazeera, a rapporté depuis Jérusalem Est que les Palestiniens de cette ville « sont très inquiets, en colère, et ils sont de plus en plus déçus par l’approche américaine, qui n’apporte strictement rien de nouveau sur la table [des négociations] ».En même temps, l’on évoque avec de plus en plus d’insistance, tant chez les Palestiniens que chez nombre d’Israéliens, la possibilité d’une nouvelle intifada. Si cela arrive, l’étincelle sera fort vraisemblablement la vague massive de colonisation et d’activités connexes qu’ont entreprises les autorités israéliennes à Jérusalem Est.De hauts diplomates de pays arabes voisins ont averti qu’étant donné la signification insigne de Jérusalem pour les Arabes et pour les musulmans du monde entier, les effets d’une nouvelle intifada centrée sur la question de Jérusalem risqueraient de se faire ressentir bien au-delà de la Palestine.
Abbas aide Israël à se laver les mains du sang versé à Gaza
L’AP d’Abbas est devenue un bras actif de l’occupation israélienne et elle fait un tort réel et qui va en empirant, au peuple palestinien et à sa juste cause, écrit Ali Abunimah. Ce qu’a fait l’Autorité de Ramallah, c’est trahir chacune des victimes de la guerre d’agression menée par Israêl contre la bande de Gaza. "Bras actif" de l’occupation, comme l’écrit Ali Abunimah, le gouvernement fantoche de Ramallah doit impérativement être dissout.
Au moment même où il semblait que l’Autorité palestinienne (AP) de Ramallah et son Chef Mahmoud Abbas ne pouvaient pas tomber plus bas dans leur complicité avec l’occupation par Israël de la Cisjordanie et le blocus meurtrier de Gaza, Ramallah a porté un nouveau et terrible coup au peuple palestinien.
La délégation d’Abbas aux Nations Unies à Genève (représentant officiellement la moribonde Organisation pour la Libération de la Palestine) a refusé de soutenir une résolution invitant le Conseil des Droits de l’Homme à communiquer au Conseil de sécurité des Nations Unies, le rapport du juge Richard Goldstone sur les crimes de guerre à Gaza. Bien que l’AP ait agi sous la pression des Etats-Unis, il y a de fortes indications que les intérêts commerciaux d’hommes d’affaires palestiniens et du Golfe étroitement liées à Abbas ont aussi joué un rôle.
Le rapport de Goldstone, de 575 pages, documente l’évidence des choquants crimes de guerre et des crimes israéliens contre l’humanité commis durant l’assaut de l’hiver dernier sur la bande de Gaza et qui a massacré 1400 Palestiniens, dans leur grande majorité des non-combattants avec des centaines enfants parmi eux. Le rapport accuse également le mouvement de la résistance palestinienne, le Hamas, de crimes de guerre pour des tirs de fusées qui ont tué trois civils en Israël.
Le rapport Goldstone a été considéré par les Palestiniens et par les défenseurs dans le monde entier de la règle du droit comme une rupture ; ce rapport réclame en effet que les suspects rendent des comptes devant les cours internationales si Israël n’engageait pas de poursuites à leur égard. Israël n’a dans son histoire jamais tenu ses chefs politiques et militaires comme juridiquement responsables de crimes de guerre à l’encontre des Palestiniens.
Israël a été à juste titre terrifié par le rapport, mobilisant toutes ses ressources diplomatiques et politiques pour le dénigrer. Ces derniers jours, le premier ministre Benjamin Netanyahu a réclamé que si une suite était donné au rapport, « cela serait un coup très dur pour la guerre contre le terrorisme, » et « donnerait un coup mortel au processus de paix, parce qu’Israël ne pourra plus prendre d’autres mesures ni de risques pour la paix si son droit à l’autodéfense est nié. »
Sans surprise un des premiers alliés dans la campagne israélienne pour son impunité a été l’administration d’Obama, dont l’ambassadeur aux Nations Unies, Susan Rice, a fait connaître « de très graves préoccupations » concernant le rapport et a dénigré le travail de Goldstone comme « non équilibré, unilatéral et fondamentalement inacceptable. » (Rice était cohérente avec elle-même, puisqu’ elle avait déclaré en avril dernier au journal « Politico » qu’une des raisons principales pour l’administration Obama de se joindre au Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies était de combattre ce qu’elle a qualifié de « merde [crap] anti-Israël. »)
Goldstone, publiquement présenté par sa fille comme un sioniste aimant Israël, est un ancien juge de la cour suprême sud-africaine, et un juriste international très respecté. Il a été procureur en chef dans les tribunaux des Nations Unies afin de juger les crimes de guerre au Rwanda et dans l’ex-Yougoslavie.
Il n’y a aucun doute que le rapport Goldstone est un coup très dur à la capacité qu’a Israël de commettre de futurs crimes de guerre en toute impunité ; cette semaine, encouragés par le rapport, des avocats au Royaume Uni ont demandé à une cour de justice de lancer un mandat d’arrêt contre le ministre israélien de la défense, Ehud Barak, alors qu’il était en visite. Cette action n’a pas abouti, mais le gouvernement israélien a pris des mesures exceptionnelles ces derniers mois afin de protéger ses officiels des poursuites, craignant que des arrestations soient juste une question de temps. Avec la campagne internationale croissante en faveur du boycott, du désinvestissement et des sanctions, la crainte de finir devant les tribunaux à la Haye semble être la seule chose qui fasse réfléchir la société et le gouvernement israéliens dans leur voie destructrice.
On pourrait penser que les représentants auto désignés du peuple palestinien ne jetteraient pas cette arme par-dessus bord. Mais, selon Ibrahim Khraishi, l’ambassadeur d’Abbas, l’AP de Ramallah a enterré ses efforts à la demande des Américains parce que, dit-il, « nous ne voulons pas placer un obstacle devant eux. »
L’excuse avancée par Khraishi selon quoi la résolution est juste reportée jusqu’au printemps ne tient pas la route. À moins qu’une mesure soit prise maintenant, le rapport de Goldstone sera enterré d’ici là et les preuves des crimes israéliens — nécessaires pour des poursuites — peuvent être plus difficiles à rassembler.
Cette dernière capitulation survient environ deux semaines après qu’Abbas se soit présenté à un sommet à New York avec le président américain Barack Obama et Netanyahu, en dépit du fait qu’Obama ait abandonné sa demande que cesse les construction par Israël de colonies juives sur la terre palestinienne occupée. Également sous la pression des Etats-Unis, l’AP a abandonné son engagement de ne pas reprendre de négociations à moins que les constructions de colonies ne se soient gelées, et a accepté de participer à des « entretiens pour la paix » sous l’égide des Etats-Unis et avec Israël à Washington cette semaine. Israël, en attendant, a annoncé des plans pour la plus grande colonie construite en Cisjordanie depuis 1967.
Ce qui est encore plus écoeurant, est la réelle possibilité que l’AP aide Israël à se laver les mains du sang versé à Gaza pour quelque chose d’aussi bas que les gains financiers d’hommes d’affaires étroitement liés à Abbas
« The Independent » [Grande-Bretagne] rapportait le 1° octobre :
« Shalom Kital, un aide du ministre de la défense Ehud Barak, a indiqué aujourd’hui qu’Israël ne libérera pas une part des fréquences depuis longtemps demandées par l’Autorité palestinienne pour permettre le lancement d’une deuxième compagnie de télécommunications pour téléphones mobiles, à moins que l’AP ne laisse tomber ses efforts pour traduire les militaires et les dirigeants israéliens devant la justice à cause de l’opération israélienne. » (« Les Palestiniens crient au ‘chantage’ après les menaces d’Israël quant au service téléphonique, » de l’indépendant, 1° octobre).
Kital a ajouté que c’était une « condition » que l’AP abandonne spécifiquement ses efforts pour qu’une suite soit donnée suite rapport Goldstone. L’entreprises de télécommunication Wataniya a été été présentée en avril dernier par l’agence Reuters comme « une compagnie soutenue par Abbas » qui est une « joint-venture » entre des investisseurs qataris et koweitiens et le Fonds d’Investissement Palestinien, dans laquelle un des fils d’Abbas est étroitement impliqué. De plus, Reuters a indiqué que la « startup » n’a apparemment eu aucun problème de financement puisque les investisseurs de Golfe ont reçu des millions de dollars « d’aide des USA sous forme de garanties de prêt à l’origine prévues pour les fermiers palestiniens et des entreprises de taille petite ou moyenne » (voir « L’aide des Etats-Unis va à la compagnie téléphonique palestinienne soutenue par Abbas, » Reuters, 24 avril 2009).
Juste un jour avant que la délégation d’Abbas jette sa résolution à Genève, Nabil Shaath, « ministre des affaires étrangères » de l’AP a dénoncé la menace israélienne à propos de Wataniya comme « un chantage » et avait crié sur tous les toits que les Palestiniens ne céderaient jamais.
La trahison du peuple palestinien par l’AP quant au rapport Goldstone, comme sa « coordination sécuritaire » permanente avec Israël pour supprimer toute résistance et activité politique en Cisjordanie, devraient ôter les derniers doutes sur le fait [que l’AP] est un bras actif de l’occupation israélienne et qu’elle fait un tort réel et qui va en empirant, au peuple palestinien et à sa juste cause.
Au moment même où il semblait que l’Autorité palestinienne (AP) de Ramallah et son Chef Mahmoud Abbas ne pouvaient pas tomber plus bas dans leur complicité avec l’occupation par Israël de la Cisjordanie et le blocus meurtrier de Gaza, Ramallah a porté un nouveau et terrible coup au peuple palestinien.
La délégation d’Abbas aux Nations Unies à Genève (représentant officiellement la moribonde Organisation pour la Libération de la Palestine) a refusé de soutenir une résolution invitant le Conseil des Droits de l’Homme à communiquer au Conseil de sécurité des Nations Unies, le rapport du juge Richard Goldstone sur les crimes de guerre à Gaza. Bien que l’AP ait agi sous la pression des Etats-Unis, il y a de fortes indications que les intérêts commerciaux d’hommes d’affaires palestiniens et du Golfe étroitement liées à Abbas ont aussi joué un rôle.
Le rapport de Goldstone, de 575 pages, documente l’évidence des choquants crimes de guerre et des crimes israéliens contre l’humanité commis durant l’assaut de l’hiver dernier sur la bande de Gaza et qui a massacré 1400 Palestiniens, dans leur grande majorité des non-combattants avec des centaines enfants parmi eux. Le rapport accuse également le mouvement de la résistance palestinienne, le Hamas, de crimes de guerre pour des tirs de fusées qui ont tué trois civils en Israël.
Le rapport Goldstone a été considéré par les Palestiniens et par les défenseurs dans le monde entier de la règle du droit comme une rupture ; ce rapport réclame en effet que les suspects rendent des comptes devant les cours internationales si Israël n’engageait pas de poursuites à leur égard. Israël n’a dans son histoire jamais tenu ses chefs politiques et militaires comme juridiquement responsables de crimes de guerre à l’encontre des Palestiniens.
Israël a été à juste titre terrifié par le rapport, mobilisant toutes ses ressources diplomatiques et politiques pour le dénigrer. Ces derniers jours, le premier ministre Benjamin Netanyahu a réclamé que si une suite était donné au rapport, « cela serait un coup très dur pour la guerre contre le terrorisme, » et « donnerait un coup mortel au processus de paix, parce qu’Israël ne pourra plus prendre d’autres mesures ni de risques pour la paix si son droit à l’autodéfense est nié. »
Sans surprise un des premiers alliés dans la campagne israélienne pour son impunité a été l’administration d’Obama, dont l’ambassadeur aux Nations Unies, Susan Rice, a fait connaître « de très graves préoccupations » concernant le rapport et a dénigré le travail de Goldstone comme « non équilibré, unilatéral et fondamentalement inacceptable. » (Rice était cohérente avec elle-même, puisqu’ elle avait déclaré en avril dernier au journal « Politico » qu’une des raisons principales pour l’administration Obama de se joindre au Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies était de combattre ce qu’elle a qualifié de « merde [crap] anti-Israël. »)
Goldstone, publiquement présenté par sa fille comme un sioniste aimant Israël, est un ancien juge de la cour suprême sud-africaine, et un juriste international très respecté. Il a été procureur en chef dans les tribunaux des Nations Unies afin de juger les crimes de guerre au Rwanda et dans l’ex-Yougoslavie.
Il n’y a aucun doute que le rapport Goldstone est un coup très dur à la capacité qu’a Israël de commettre de futurs crimes de guerre en toute impunité ; cette semaine, encouragés par le rapport, des avocats au Royaume Uni ont demandé à une cour de justice de lancer un mandat d’arrêt contre le ministre israélien de la défense, Ehud Barak, alors qu’il était en visite. Cette action n’a pas abouti, mais le gouvernement israélien a pris des mesures exceptionnelles ces derniers mois afin de protéger ses officiels des poursuites, craignant que des arrestations soient juste une question de temps. Avec la campagne internationale croissante en faveur du boycott, du désinvestissement et des sanctions, la crainte de finir devant les tribunaux à la Haye semble être la seule chose qui fasse réfléchir la société et le gouvernement israéliens dans leur voie destructrice.
On pourrait penser que les représentants auto désignés du peuple palestinien ne jetteraient pas cette arme par-dessus bord. Mais, selon Ibrahim Khraishi, l’ambassadeur d’Abbas, l’AP de Ramallah a enterré ses efforts à la demande des Américains parce que, dit-il, « nous ne voulons pas placer un obstacle devant eux. »
L’excuse avancée par Khraishi selon quoi la résolution est juste reportée jusqu’au printemps ne tient pas la route. À moins qu’une mesure soit prise maintenant, le rapport de Goldstone sera enterré d’ici là et les preuves des crimes israéliens — nécessaires pour des poursuites — peuvent être plus difficiles à rassembler.
Cette dernière capitulation survient environ deux semaines après qu’Abbas se soit présenté à un sommet à New York avec le président américain Barack Obama et Netanyahu, en dépit du fait qu’Obama ait abandonné sa demande que cesse les construction par Israël de colonies juives sur la terre palestinienne occupée. Également sous la pression des Etats-Unis, l’AP a abandonné son engagement de ne pas reprendre de négociations à moins que les constructions de colonies ne se soient gelées, et a accepté de participer à des « entretiens pour la paix » sous l’égide des Etats-Unis et avec Israël à Washington cette semaine. Israël, en attendant, a annoncé des plans pour la plus grande colonie construite en Cisjordanie depuis 1967.
Ce qui est encore plus écoeurant, est la réelle possibilité que l’AP aide Israël à se laver les mains du sang versé à Gaza pour quelque chose d’aussi bas que les gains financiers d’hommes d’affaires étroitement liés à Abbas
« The Independent » [Grande-Bretagne] rapportait le 1° octobre :
« Shalom Kital, un aide du ministre de la défense Ehud Barak, a indiqué aujourd’hui qu’Israël ne libérera pas une part des fréquences depuis longtemps demandées par l’Autorité palestinienne pour permettre le lancement d’une deuxième compagnie de télécommunications pour téléphones mobiles, à moins que l’AP ne laisse tomber ses efforts pour traduire les militaires et les dirigeants israéliens devant la justice à cause de l’opération israélienne. » (« Les Palestiniens crient au ‘chantage’ après les menaces d’Israël quant au service téléphonique, » de l’indépendant, 1° octobre).
Kital a ajouté que c’était une « condition » que l’AP abandonne spécifiquement ses efforts pour qu’une suite soit donnée suite rapport Goldstone. L’entreprises de télécommunication Wataniya a été été présentée en avril dernier par l’agence Reuters comme « une compagnie soutenue par Abbas » qui est une « joint-venture » entre des investisseurs qataris et koweitiens et le Fonds d’Investissement Palestinien, dans laquelle un des fils d’Abbas est étroitement impliqué. De plus, Reuters a indiqué que la « startup » n’a apparemment eu aucun problème de financement puisque les investisseurs de Golfe ont reçu des millions de dollars « d’aide des USA sous forme de garanties de prêt à l’origine prévues pour les fermiers palestiniens et des entreprises de taille petite ou moyenne » (voir « L’aide des Etats-Unis va à la compagnie téléphonique palestinienne soutenue par Abbas, » Reuters, 24 avril 2009).
Juste un jour avant que la délégation d’Abbas jette sa résolution à Genève, Nabil Shaath, « ministre des affaires étrangères » de l’AP a dénoncé la menace israélienne à propos de Wataniya comme « un chantage » et avait crié sur tous les toits que les Palestiniens ne céderaient jamais.
La trahison du peuple palestinien par l’AP quant au rapport Goldstone, comme sa « coordination sécuritaire » permanente avec Israël pour supprimer toute résistance et activité politique en Cisjordanie, devraient ôter les derniers doutes sur le fait [que l’AP] est un bras actif de l’occupation israélienne et qu’elle fait un tort réel et qui va en empirant, au peuple palestinien et à sa juste cause.
La décision de la direction palestinienne et la pression internationale sont une insulte aux victimes
Le 2 octobre 2009, la direction palestinienne – sous une pression internationale massive menée par les Etats Unis – a soutenu l'ajournement du projet de résolution du Conseil des droits de l’homme avalisant toutes les recommandations de la Mission d’Enquête des Nations Unies (le rapport Goldstone). Cet ajournement nie le droit du peuple palestinien à un recours judiciaire efficace et à une protection égale de la loi. Il représente le triomphe de la politique sur les droits de l’homme. Il est une insulte à toutes les victimes et un rejet de leurs droits.
Les crimes documentés par le rapport de la Mission d’enquête des Nations Unies représentent les plus graves violations du droit international ; Richard Goldstone a conclu que des preuves existaient que des crimes contre l’humanité pouvaient avoir été commis dans la Bande de Gaza. Les violations du droit international continuent à ce jour, entre autres le blocus illégal continu imposé par Israël contre la Bande de Gaza. Les conclusions de la Mission ont confirmé des investigations antérieures conduites par des organismes indépendants palestiniens, israéliens et internationaux.L’injustice qui est maintenant faite aux Palestiniens est portée à la connaissance de chacun, dans le monde entier. Les droits humains internationaux et le droit humanitaire ne sont pas sujets à discrimination, ils ne dépendent pas de la nationalité, de la religion ou de l’affiliation politique. Les droits humains internationaux et le droit humanitaire s’appliquent universellement à tous les êtres humains.La loi est destinée à protéger les individus, à garantir leurs droits fondamentaux. Pourtant, pour que la loi soit respectée, elle doit être appliquée. L’histoire du monde, et l’occupation israélienne de la terre palestinienne, nous ont montré que tant que l’impunité persiste, le droit continue d’être violé ; des civils innocents continuent d’en subir les conséquences affreuses.Une justice différée est une justice niée. Toutes les victimes ont le droit légitime à un recours judiciaire efficace, et à la protection égale de la loi. Ces droits sont universels : ils ne sont pas soumis à des considérations politiques. En neuf mois depuis l’opération Plomb Jeté, aucune enquête judiciaire efficace n’a été conduite sur le conflit. L’impunité prévaut. Dans des situations telles, le droit international exige le recours aux mécanismes judiciaires internationaux. Les droits des victimes doivent être respectés. Les responsables doivent rendre compte.Croire que la responsabilisation et la primauté du droit peuvent être ignorées dans la poursuite de la paix est une erreur. L’histoire nous a appris à maintes reprises qu’une paix durable ne peut être bâtie que sur les droits de l’homme, sur la justice, et sur la primauté du droit. Pendant de nombreuses années en Palestine, le droit international et la primauté du droit ont été sacrifiés au nom de la politique, et mis de côté au nom du processus de paix. Cette approche a été tentée, et elle a échoué ; l’occupation a été consolidée, les colonies illégales ont continué à se développer, le droit à l’autodétermination a été nié, des civils innocents en ont subi les conséquences horribles. Il est maintenant temps de rechercher la justice et une paix construite sur le fondement des droits de l’homme, de la dignité et de la primauté du droit. Selon les paroles de R. Goldstone, il n’y a pas de paix sans justice.Les justifications données par la direction palestinienne concernant la décision de report sont inopportunes. Le consensus n’est pas requis, le système des Nations Unies travaille sur une base majoritaire. Depuis le début des Nations Unies, et au cours de l’occupation israélienne débutée en 1967, le consensus a été rarement atteint. Les Nations Unies furent créées pour représenter la volonté des nations du monde ; il est inévitable qu’il y ait dissension et désaccord. Les décisions doivent reposer sur la volonté de la majorité.En tant qu’organismes des droits de l’homme, nous condamnons fermement la décision de la direction palestinienne de différer la proposition avalisant toutes les recommandations de la Mission d’enquête, et la pression exercée par certains membres de la communauté internationale. Une telle pression est en conflit avec les obligations internationales des Etats, et elle est une insulte au peuple palestinien. En tant qu’organismes pour les droits de l’homme et de la société civile concernés par les droits et la justice, nous déclarons que nous allons redoubler nos efforts pour obtenir justice pour les victimes des violations des droits de l’homme et du droit international en Palestine sans délai.
Les risques de la décontextualisation des crimes de guerre à Gaza
La publication récente d’un rapport de la mission d’enquête des Nations Unies présidée par le juriste Richard Goldstone sur l’attaque israélienne à Gaza de décembre 2008 à janvier 2009 apporte un éclairage important sur la violation des droits de l’homme en Israël/Palestine. On souhaiterait qu’à la lecture de ce rapport (ou bien sûr de tout autre de la longue liste de rapports concernant les Territoires palestiniens occupés par diverses organisations pour les droits de l’homme), les lecteurs soient scandalisés par les atrocités perpétrées dans la région.
Bien qu’il affirme expressément prendre en compte le contexte historique des événements de Gaza, le rapport, par sa nature même, isole une série particulière de faits, dans une période limitée, comme principal objet d’enquête. Cela est en partie justifié. Le conflit à Gaza a atteint des niveaux de violence plus ou moins exceptionnels. Pourtant, nous craignons qu’un rapport qui a fait autant de bruit, destiné spécifiquement à étudier ce qui est perçu comme étant un laps de temps extrême ou particulier dans la vie des Palestiniens sous occupation, n’ait des conséquences négatives importantes. Nous maintenons en particulier qu’un tel rapport, en se centrant sur une période « dramatique » de l’occupation israélienne, pourrait avoir pour effet d’occulter ou de minimiser la dure et continue réalité des 43 dernières années d’occupation israélienne.En attirant l’attention sur une explosion sanglante de violence, une explosion qui est considérée et étudiée comme inhabituelle, d’autres périodes pourraient de façon implicite être considérées comme normales. Mais ces périodes « normales » contiennent des souffrances et de terribles épreuves palestiniennes qui vont bien au-delà de la moindre décence. Ces périodes – qui impliquent une résistance palestinienne à l’occupation à bas niveau et d’oppression israélienne à bas niveau – sont la toile de fond historique et contextuelle qui renferme tous les événements qui suivent. Alors que beaucoup perdent tragiquement leurs vies dans le conflit, la politique moins spectaculaire mais de longue date et profondément destructrice poursuivie par l’Etat israélien entrave non seulement la liberté des Palestiniens, mais aussi pervertit et tronque leurs projets de vie.Nous affirmons qu’un risque existe que des rapports centrés de façon aussi restreinte tel le rapport Goldstone n’engendrent l’oubli des tragédies de ces périodes, ou tout au moins ne les relèguent à la marge et les rendent moins répréhensibles. L’attention myope portée sur le symptôme du problème – l’attaque sur Gaza – dissimule la cause originelle, et l’occupation israélienne est dépouillée de son vrai contexte et de sa gravité. Ainsi, les formes multiples et interconnectées utilisées par l’oppression pour assujettir des gens normaux dans leurs vies quotidiennes ne sont pas examinées. En d’autres termes, le rapport décrit et évalue les violations aux droits de l’home sans prêter attention au contexte factuel et moral plus large au sein duquel ils sont survenus.Evidemment, les défenseurs d’Israël se sont servis de tels arguments décontextualisés pour détourner la discussion. Leurs arguments maintiennent que si les Palestiniens n’avaient pas eu recours à la violence contre le peuple israélien et son armée, Israël n’aurait pas été obligé de les attaquer et, en conséquence, leurs vies ne seraient pas aussi épouvantables. De tels arguments, cependant, omettent de reconnaître que l’occupation elle-même est déjà en train de faire que les vies des Palestiniennes soient tellement épouvantables qu’ils aient envie de sacrifier ces vies pour recouvrer leur patrie, leur liberté et leur dignité. Cela équivaut à choisir un point de départ arbitraire – et bien sûr peu anodin – pour amorcer la condamnation morale et politique.La tendance naturelle de ceux qui s’affairent à rédiger des rapports sur les violations des droits de l’homme est de s’abstenir de porter des jugements moraux et politiques sur les participants de la violence et leurs passés, de manière à pouvoir affirmer leur neutralité. En conséquence, les parties en conflit sont considérées comme situées de façon identique comme agents de la violence.C’est une déformation de la réalité, surtout lorsque elle est associée à la décontextualisation arbitraire qui découle du choix d’un cadre d’enquête temporel et factuel limité et « exceptionnel ».La plupart des conflits impliquent des parties avec des moyens différents à leur disposition et poursuivant des fins différentes. Même si cela est toujours un tort de violer les droits de l’homme, il est aussi vrai que la condamnation morale et politique de telles violations n’est pas seulement une question de qualité, mais aussi de degré. Les Palestiniens n’ont à leur disposition qu’un ensemble beaucoup plus limité de moyens de lutte que l’Etat d’Israël. Il s’ensuit que les violations des droits de l’homme de ce dernier devraient être considérées comme particulièrement graves, étant données toutes les circonstances.Est-ce à dire que nous devrions en finir avec les rapports et taire l'histoire de violations des droits de l'homme ? Evidemment que non – cette question implique un faux choix. Mais ce que les rapports sur les droits de l’homme (et les mandats dont ils dépendent) devraient plutôt essayer de faire, c’est d’élargir leur perspective au-delà des confins de la période de violence extrême. Les violations des droits de l’homme doivent être placées dans un contexte factuel et moral plus large. Le faire, bien entendu, serait au prix d’une controverse politique et de l’hostilité de ceux qui se contentent de demi-vérités. Mais il nous semble que c’est un prix modeste à payer quand les enjeux sont si grands.
Israël pour la suppression des noms arabes des lieux
Des milliers de panneaux de signalisation routière se retrouvent aujourd’hui au premier rang de la bataille d’Israël pour faire table rase du patrimoine arabe sur la plus grande partie de la Terre sainte, selon des critiques tant d’Israël que du monde arabe.
Israel Katz, ministre des Transports, a annoncé cette semaine que les panneaux de signalisation de toutes les principales routes d’Israël, de Jérusalem-Est et peut-être de Cisjordanie, seraient « normalisés » par la conversion des noms anglais et arabes des lieux dans une translittération directe du nom hébreu
Israel Katz, ministre des Transports, a annoncé cette semaine que les panneaux de signalisation de toutes les principales routes d’Israël, de Jérusalem-Est et peut-être de Cisjordanie, seraient « normalisés » par la conversion des noms anglais et arabes des lieux dans une translittération directe du nom hébreu
Actuellement, les panneaux routiers indiquent le nom des lieux traditionnellement dans les trois langues.
Selon le futur projet, l’identité arabe des communautés palestiniennes importantes sera cachée : Jérusalem, ou « al Quds » en arabe, sera hébraïsée en « Yerushalayim » ; Nazareth, ou « al Nasra » en arabe, la ville de naissance de Jésus, deviendra « Natzrat » ; et Jaffa, le port qui a donné son nom aux oranges de Palestine, sera « Yafo ».
Les dirigeants arabes sont inquiets car le projet de Mr Katz donne un avant-goût de l’exigence de Benjamin Netanyahu, Premier ministre d’Israël, pour que les Palestiniens reconnaissent Israël en tant qu’Etat juif.
Mercredi, Mohammed Sabih, haut fonctionnaire de la Ligue arabe, a qualifié l’initiative de « raciste et dangereuse ».
« Cette décision fait partie d’une série de mesures en Israël qui visent à faire entrer dans les faits le slogan "Etat juif" ».
En attendant, les Palestiniens en Israël et à Jérusalem ont réagi avec inquiétude devant une politique qui, à leur avis, vise à les rendre de moins en moins visibles.
Pour Ahmed Tibi, député arabe au parlement israélien, « Le ministre Katz se trompe s’il pense que de changer quelques mots pourra effacer l’existence du peuple arabe ou son rapport à Israël. »
Le ministère des Transports n’a pas fait grand effort pour dissimuler sa motivation politique derrière cette décision d’hébraïser les panneaux de signalisation routière.
En annonçant ce changement lundi, Mr Katz, membre belliciste du Likoud, parti de droite de Mr Netanyahu, s’est dit opposé à l’usage par les Palestiniens du nom des communautés d’avant la création d’Israël en 1948.
« Je ne permettrai pas cela sur nos panneaux, » dit-il. « Ce gouvernement, et bien sûr ce ministre, ne permettra à personne de faire de la Jérusalem juive une al Quds palestinienne. »
Certains officiels israéliens ont minimisé la signification politique de la décision de Mr Katz. Un porte-parole du département Transport, Yeshaayahu Ronen, a déclaré : « L’absence d’une orthographe uniforme sur les panneaux est un problème pour ceux qui parlent des langues étrangères, les citoyens aussi bien que les touristes. »
« C’est ridicule, » répond Tareq Shehadeh, responsable de l’association de la culture et du tourisme à Nazareth. « Le ministre pense-t-il vraiment aider les touristes en remplaçant le nom de Nazareth, l’un des endroits les plus connus au monde, par celui de "Natzrat", un nom hébreu connu des seuls juifs israéliens ? »
Selon Meron Benvenisti, ancien maire adjoint de Jérusalem, Israël a commencé à traficoter avec les mots arabes des panneaux à Jérusalem-Est dès qu’il a occupé la ville en 1967. Il avait inventé un nouveau mot, « Urshalim », qui était censé être la forme arabe du mot hébreu pour Jérusalem, « Yerushalayim ».
« Je fais partie de ceux qui sont intervenus à l’époque pour obtenir que le mot "al Quds" soit ajouté sur les panneaux après le mot "Urshalim", séparé par un tiret. Mais au fil du temps, "al Quds" s’est retrouvé entre parenthèses et de nos jours, il n’apparaît même plus sur les nouveaux panneaux. »
Il ajoute que le projet de Mr Katz pourrait pousser ce processus plus loin encore en exigeant non seulement l’équivalent arabe du mot hébreu pour Jérusalem, [et non le nom arabe de la ville, al Quds - ndt] mais aussi la reproduction de l’orthographe hébraïque. « C’est totalement chauvin et une insulte, » dit-il.
Pour Meir Margalit, ancien conseiller de Jérusalem, la politique officielle consiste à rendre la population palestinienne à Jérusalem-Est aussi invisible que possible, notamment en ignorant ses quartiers sur de nombreux panneaux.
Les plans du ministre des Transports pour ce qui concerne la Cisjordanie sont moins clairs. Dans son annonce, Mr Katz a dit que les secteurs contrôlés par les Palestiniens ceux-ci resteraient libres d’utiliser leurs propres noms de lieux en arabe. Mais il a laissé entendre aussi que les panneaux dans les 60% de la Cisjordanie sous législation militaire israélienne seraient aussi hébraïsés.
Cela signifierait que les Palestiniens qui circulent depuis diverses régions de la Cisjordanie vers la ville de Naplouse, par exemple, devraient chercher le nom hébreu « Shechem », orthographié en arabe.
Mr Benvenisti dit qu’après la création d’Israël en 1948, une commission de la nomination des lieux a été chargée d’effacer des milliers de noms arabes, notamment des noms de collines, de vallées et de sources, et de créer des noms hébreux. Le premier Premier ministre du pays, David Ben Gurion, avait indiqué à cette commission : « Nous sommes obligés de supprimer les noms arabes pour des raisons d’Etat. »
En outre, les noms arabes de plus de 400 villages palestiniens détruits par Israël durant et après la guerre de 1948 ont été effacés pendant que des communautés juives s’emparaient de ces villages.
La minorité palestinienne survivant en Israël, le cinquième de la population d’aujourd’hui, a dû se battre devant les tribunaux pour l’inclusion de l’arabe sur les panneaux de signalisation routière, alors que l’arabe est une langue officielle.
Beaucoup de panneaux sur les routes nationales étaient fournis simplement en hébreu et en anglais jusqu’à ce que plusieurs décisions de tribunaux, en 1999, demandent que l’arabe y soit mentionné. Trois ans plus tard, les tribunaux jugeaient que l’arabe devait être inclus sur les panneaux dans les villes où existait un nombre important d’Arabes.
Toutefois, alors que le climat politique virait à droite en Israël, il y eut une réaction violente, notamment une tentative vaine de la part de députés pour qu’il soit mis fin au statut arabe comme langue officielle, l’année dernière.
Récemment, les médias israéliens ont révélé que les groupes nationalistes avaient effacé à la bombe tous les noms arabes sur les panneaux routiers, spécialement dans le secteur de Jérusalem.
Israël a défié aussi les Palestiniens tant en Israël qu’en Cisjordanie en nommant les rues du nom de personnalités de droites.
La principale route de la vallée du Jourdain, qui traverse le territoire palestinien mais qui est utilisée par les Israéliens pour se déplacer entre le nord d’Israël et Jérusalem, cette route a été appelée « Rue de Gandhi » - non pas du nom du dirigeant spirituel indien, mais du surnom d’un général israélien, Rehavam Zeevi, qui appelait à l’expulsion des Palestiniens du Grand Israël.
Selon le futur projet, l’identité arabe des communautés palestiniennes importantes sera cachée : Jérusalem, ou « al Quds » en arabe, sera hébraïsée en « Yerushalayim » ; Nazareth, ou « al Nasra » en arabe, la ville de naissance de Jésus, deviendra « Natzrat » ; et Jaffa, le port qui a donné son nom aux oranges de Palestine, sera « Yafo ».
Les dirigeants arabes sont inquiets car le projet de Mr Katz donne un avant-goût de l’exigence de Benjamin Netanyahu, Premier ministre d’Israël, pour que les Palestiniens reconnaissent Israël en tant qu’Etat juif.
Mercredi, Mohammed Sabih, haut fonctionnaire de la Ligue arabe, a qualifié l’initiative de « raciste et dangereuse ».
« Cette décision fait partie d’une série de mesures en Israël qui visent à faire entrer dans les faits le slogan "Etat juif" ».
En attendant, les Palestiniens en Israël et à Jérusalem ont réagi avec inquiétude devant une politique qui, à leur avis, vise à les rendre de moins en moins visibles.
Pour Ahmed Tibi, député arabe au parlement israélien, « Le ministre Katz se trompe s’il pense que de changer quelques mots pourra effacer l’existence du peuple arabe ou son rapport à Israël. »
Le ministère des Transports n’a pas fait grand effort pour dissimuler sa motivation politique derrière cette décision d’hébraïser les panneaux de signalisation routière.
En annonçant ce changement lundi, Mr Katz, membre belliciste du Likoud, parti de droite de Mr Netanyahu, s’est dit opposé à l’usage par les Palestiniens du nom des communautés d’avant la création d’Israël en 1948.
« Je ne permettrai pas cela sur nos panneaux, » dit-il. « Ce gouvernement, et bien sûr ce ministre, ne permettra à personne de faire de la Jérusalem juive une al Quds palestinienne. »
Certains officiels israéliens ont minimisé la signification politique de la décision de Mr Katz. Un porte-parole du département Transport, Yeshaayahu Ronen, a déclaré : « L’absence d’une orthographe uniforme sur les panneaux est un problème pour ceux qui parlent des langues étrangères, les citoyens aussi bien que les touristes. »
« C’est ridicule, » répond Tareq Shehadeh, responsable de l’association de la culture et du tourisme à Nazareth. « Le ministre pense-t-il vraiment aider les touristes en remplaçant le nom de Nazareth, l’un des endroits les plus connus au monde, par celui de "Natzrat", un nom hébreu connu des seuls juifs israéliens ? »
Selon Meron Benvenisti, ancien maire adjoint de Jérusalem, Israël a commencé à traficoter avec les mots arabes des panneaux à Jérusalem-Est dès qu’il a occupé la ville en 1967. Il avait inventé un nouveau mot, « Urshalim », qui était censé être la forme arabe du mot hébreu pour Jérusalem, « Yerushalayim ».
« Je fais partie de ceux qui sont intervenus à l’époque pour obtenir que le mot "al Quds" soit ajouté sur les panneaux après le mot "Urshalim", séparé par un tiret. Mais au fil du temps, "al Quds" s’est retrouvé entre parenthèses et de nos jours, il n’apparaît même plus sur les nouveaux panneaux. »
Il ajoute que le projet de Mr Katz pourrait pousser ce processus plus loin encore en exigeant non seulement l’équivalent arabe du mot hébreu pour Jérusalem, [et non le nom arabe de la ville, al Quds - ndt] mais aussi la reproduction de l’orthographe hébraïque. « C’est totalement chauvin et une insulte, » dit-il.
Pour Meir Margalit, ancien conseiller de Jérusalem, la politique officielle consiste à rendre la population palestinienne à Jérusalem-Est aussi invisible que possible, notamment en ignorant ses quartiers sur de nombreux panneaux.
Les plans du ministre des Transports pour ce qui concerne la Cisjordanie sont moins clairs. Dans son annonce, Mr Katz a dit que les secteurs contrôlés par les Palestiniens ceux-ci resteraient libres d’utiliser leurs propres noms de lieux en arabe. Mais il a laissé entendre aussi que les panneaux dans les 60% de la Cisjordanie sous législation militaire israélienne seraient aussi hébraïsés.
Cela signifierait que les Palestiniens qui circulent depuis diverses régions de la Cisjordanie vers la ville de Naplouse, par exemple, devraient chercher le nom hébreu « Shechem », orthographié en arabe.
Mr Benvenisti dit qu’après la création d’Israël en 1948, une commission de la nomination des lieux a été chargée d’effacer des milliers de noms arabes, notamment des noms de collines, de vallées et de sources, et de créer des noms hébreux. Le premier Premier ministre du pays, David Ben Gurion, avait indiqué à cette commission : « Nous sommes obligés de supprimer les noms arabes pour des raisons d’Etat. »
En outre, les noms arabes de plus de 400 villages palestiniens détruits par Israël durant et après la guerre de 1948 ont été effacés pendant que des communautés juives s’emparaient de ces villages.
La minorité palestinienne survivant en Israël, le cinquième de la population d’aujourd’hui, a dû se battre devant les tribunaux pour l’inclusion de l’arabe sur les panneaux de signalisation routière, alors que l’arabe est une langue officielle.
Beaucoup de panneaux sur les routes nationales étaient fournis simplement en hébreu et en anglais jusqu’à ce que plusieurs décisions de tribunaux, en 1999, demandent que l’arabe y soit mentionné. Trois ans plus tard, les tribunaux jugeaient que l’arabe devait être inclus sur les panneaux dans les villes où existait un nombre important d’Arabes.
Toutefois, alors que le climat politique virait à droite en Israël, il y eut une réaction violente, notamment une tentative vaine de la part de députés pour qu’il soit mis fin au statut arabe comme langue officielle, l’année dernière.
Récemment, les médias israéliens ont révélé que les groupes nationalistes avaient effacé à la bombe tous les noms arabes sur les panneaux routiers, spécialement dans le secteur de Jérusalem.
Israël a défié aussi les Palestiniens tant en Israël qu’en Cisjordanie en nommant les rues du nom de personnalités de droites.
La principale route de la vallée du Jourdain, qui traverse le territoire palestinien mais qui est utilisée par les Israéliens pour se déplacer entre le nord d’Israël et Jérusalem, cette route a été appelée « Rue de Gandhi » - non pas du nom du dirigeant spirituel indien, mais du surnom d’un général israélien, Rehavam Zeevi, qui appelait à l’expulsion des Palestiniens du Grand Israël.
Gaza et le langage de la force
Six mois déjà depuis la dernière guerre contre les Palestiniens à Gaza, et nous voilà en train de reprendre la même argumentation, de renvoyer aux mêmes mensonges et de citer les mêmes déclarations outrageuses.
Près de six mois ont passé depuis que l’armée israélienne a cessé de pilonner la minuscule étendue de terre qu’est Gaza. Depuis, Gaza continue d’apparaître dans les informations de temps en temps, comme un sujet récurrent de misère humaine.
Les efforts inlassables du parlementaire britannique George Galloway et les courageuses tentatives du mouvement Free Gaza ont replacé Gaza sous le feu des projecteurs, momentanément certes, et dans un contexte politique lacunaire.
A part cela, les trois semaines d’agressions sur Gaza à partir du 27 décembre - et les conditions catastrophiques endurées - ont servi de matière pour une note en bas de page dans bien des communiqués de presse. L’événement est généralement cité comme suit : « Israël s’est mobilisé contre le Hamas à Gaza pour réprimer le tir de roquettes de militants, faisant autant de morts ». Le Hamas, conformément à la sagesse conventionnelle des médias, est le « groupe militant qui a chassé les forces du Président Mahmoud Abbas lors d’un coup sanglant à l’été 2007 ».
Malheureusement, les pires craintes se sont actualisées, puisque le monde d’après le massacre de Gaza et celui qui existait auparavant sont exactement pareils. Israël tente de prouver que le politique et le militaire pourraient l’emporter sur tous les rapports relatifs aux droits humains, et que l’opinion publique - qui s’est retournée contre Israël quand il a tué et blessé des milliers de gens - finira par lui redonner ses faveurs. Il ne faut pas être expert dans l’art de la propagande pour prédire le modèle de relations publiques qui permettrait à Israël de faire croire abusivement à des millions de gens que l’Etat belligérant est en fait une victime dans un océan d’arabes hostiles déterminés à assujettir l’Etat juif. On ne s’est donc guère écarté du scénario lorsque le Premier ministre Benjamin Netanyahou a utilisé un terme extrêmement astucieux pour décrire le refus de son gouvernement de respecter le droit international relatif au démantèlement de colonies juives en Cisjordanie, toutes considérées comme illégales en droit international, spécialement la Quatrième Convention de Genève. Au cours de son récent voyage en Allemagne il a déclaré que la Cisjordanie ne serait jamais « Judenrein », terme nazi voulant dire « nettoyé de ses juifs ».
Et une fois encore, Israël recourt à sa propagande traditionnelle (comme l’assimilation des Palestiniens aux nazis), misant sur les sympathies historiques, la culpabilité et l’ignorance de fausses analogies.
Plus encore, le vendredi 10 juillet, dans des commentaires faits au journal israélien Haaretz, le conseiller à la Sécurité nationale israélienne Uzi Arad réactualise en fait la rhétorique, naguère tombée en discrédit, suivant laquelle Israël n’a pas de partenaire pour la paix. Il se demandait s’il existait un leadership palestinien qui soit capable de faire la paix avec Israël. Si un tel Etat palestinien existait, disons en 2015 - selon Arad - ce serait « une structure fragile. Un château de cartes ». Mais il a préféré omettre de dire qu’Israël a délibérément attaqué et affaibli la direction palestinienne démocratiquement élue à Gaza, en soutenant et en légitimant soigneusement Abbas, se servant avec une maîtrise incomparable de la politique de la carotte et du bâton.
Il n’y a qu’Israël pour créer une direction dépendante et faible, et accuser les Palestiniens de ne pas être un partenaire valable pour la paix ; il n’y a qu’Israël pour assassiner des milliers de Palestiniens et exiger la sécurité de ses victimes mêmes ; il n’y a qu’Israël pour mettre en garde contre un passé nazi, tout en enfermant les Palestiniens dans des camps de concentration, les punissant d’avoir imprudemment soutenu le mauvais dieu, ou d’être sottement tombé sur la mauvaise race.
Six mois déjà depuis la dernière guerre contre les Palestiniens à Gaza, et nous voilà en train de reprendre la même argumentation, de renvoyer aux mêmes mensonges et de citer les mêmes déclarations outrageuses. Pendant ces mêmes mois, aux récits israéliens non corroborés ont été opposés des rapports soigneusement rédigés par des organisations hautement considérées, comme la Croix-Rouge notamment. Le voisinage de Gaza bombardé « ressemble à l’épicentre d’un tremblement de terre massif » dit un rapport récent de la Croix-Rouge intitulé « Gaza : un million et demi de personnes piégées dans le désespoir ».
Richard Falk, l’envoyé du Conseil des Droits de l’homme de l’ONU, a énuméré les comportements d’Israël dans des termes plus directs, le 9 juillet dernier. « Il n’y aura pas de paix entre ces deux peuples aussi longtemps qu’Israël ne fait pas preuve de respect pour les droits des Palestiniens au regard du droit international » a déclaré le professeur Falk.
Mais les dirigeants israéliens ne tiennent pas compte du droit international. En fait on trouve peu d’évidences prouvant que l’histoire d’Israël ait jamais été modelée sur des standards internationaux, ni sous le rapport de la guerre ni sous celui de la paix. Israël ne comprend que le langage de la politique et de la force. C’est un Etat qui a été construit et soutenu sur une sagesse machiavélienne. Le conseiller Arad est peut-être la manifestation la plus visible de la logique qui anime l’Etat israélien. Dans sa récente interview, il exigeait qu’une fois un accord étatique conclu avec les Palestiniens, l’adhésion à l’OTAN soit garantie à Israël en guise de « contrepartie ». Pour contrer les menaces nucléaires d’autres Etats, dit-il, Israël devra avoir « des armes terriblement puissantes ». Considérant qu’Israël possède déjà un armement nucléaire, on peut se demander à quelles autres « armes terriblement puissantes » Arad se réfère.
Arad a sans doute été encouragé par le vice-président étatsunien Joe Bidden qui, dans une interview récente pour l’émission This Week sur la chaîne ABC, disait que « si le gouvernement Netanyahou décide de recourir à un type d’action différent de celui qui est actuellement poursuivi (par les USA et ses alliés), c’est son droit souverain de le faire ».
Une fois de plus, c’est cette logique brute de « la force qui l’emporte sur le droit » appliquée par ceux qui ont les plus gros fusils, qui continue de menacer le Moyen-Orient, la dévastation de Gaza en donnant le meilleur exemple.
Il faut se souvenir qu’Israël ne fait jamais attention aux comptes-rendus et se laisse à peine effleurer par les rapports et les condamnations aléatoires. Seule une pression constante et ciblée attirera l’attention des politiques israéliens. Seul le langage d’une campagne internationale de boycott, désengagement et sanctions se traduira à Tel Aviv dans un langage politique lisible. Comme pour Gaza, la société civile ne doit pas attendre du Président Obama ou de qui que ce soit qu’ils sauvent la population qui meurt à petit feu, mais elle doit fournir d’urgence tout effort possible pour aider une communauté opprimée mais toujours fière à retrouver ses droits fondamentaux et sa liberté.
Près de six mois ont passé depuis que l’armée israélienne a cessé de pilonner la minuscule étendue de terre qu’est Gaza. Depuis, Gaza continue d’apparaître dans les informations de temps en temps, comme un sujet récurrent de misère humaine.
Les efforts inlassables du parlementaire britannique George Galloway et les courageuses tentatives du mouvement Free Gaza ont replacé Gaza sous le feu des projecteurs, momentanément certes, et dans un contexte politique lacunaire.
A part cela, les trois semaines d’agressions sur Gaza à partir du 27 décembre - et les conditions catastrophiques endurées - ont servi de matière pour une note en bas de page dans bien des communiqués de presse. L’événement est généralement cité comme suit : « Israël s’est mobilisé contre le Hamas à Gaza pour réprimer le tir de roquettes de militants, faisant autant de morts ». Le Hamas, conformément à la sagesse conventionnelle des médias, est le « groupe militant qui a chassé les forces du Président Mahmoud Abbas lors d’un coup sanglant à l’été 2007 ».
Malheureusement, les pires craintes se sont actualisées, puisque le monde d’après le massacre de Gaza et celui qui existait auparavant sont exactement pareils. Israël tente de prouver que le politique et le militaire pourraient l’emporter sur tous les rapports relatifs aux droits humains, et que l’opinion publique - qui s’est retournée contre Israël quand il a tué et blessé des milliers de gens - finira par lui redonner ses faveurs. Il ne faut pas être expert dans l’art de la propagande pour prédire le modèle de relations publiques qui permettrait à Israël de faire croire abusivement à des millions de gens que l’Etat belligérant est en fait une victime dans un océan d’arabes hostiles déterminés à assujettir l’Etat juif. On ne s’est donc guère écarté du scénario lorsque le Premier ministre Benjamin Netanyahou a utilisé un terme extrêmement astucieux pour décrire le refus de son gouvernement de respecter le droit international relatif au démantèlement de colonies juives en Cisjordanie, toutes considérées comme illégales en droit international, spécialement la Quatrième Convention de Genève. Au cours de son récent voyage en Allemagne il a déclaré que la Cisjordanie ne serait jamais « Judenrein », terme nazi voulant dire « nettoyé de ses juifs ».
Et une fois encore, Israël recourt à sa propagande traditionnelle (comme l’assimilation des Palestiniens aux nazis), misant sur les sympathies historiques, la culpabilité et l’ignorance de fausses analogies.
Plus encore, le vendredi 10 juillet, dans des commentaires faits au journal israélien Haaretz, le conseiller à la Sécurité nationale israélienne Uzi Arad réactualise en fait la rhétorique, naguère tombée en discrédit, suivant laquelle Israël n’a pas de partenaire pour la paix. Il se demandait s’il existait un leadership palestinien qui soit capable de faire la paix avec Israël. Si un tel Etat palestinien existait, disons en 2015 - selon Arad - ce serait « une structure fragile. Un château de cartes ». Mais il a préféré omettre de dire qu’Israël a délibérément attaqué et affaibli la direction palestinienne démocratiquement élue à Gaza, en soutenant et en légitimant soigneusement Abbas, se servant avec une maîtrise incomparable de la politique de la carotte et du bâton.
Il n’y a qu’Israël pour créer une direction dépendante et faible, et accuser les Palestiniens de ne pas être un partenaire valable pour la paix ; il n’y a qu’Israël pour assassiner des milliers de Palestiniens et exiger la sécurité de ses victimes mêmes ; il n’y a qu’Israël pour mettre en garde contre un passé nazi, tout en enfermant les Palestiniens dans des camps de concentration, les punissant d’avoir imprudemment soutenu le mauvais dieu, ou d’être sottement tombé sur la mauvaise race.
Six mois déjà depuis la dernière guerre contre les Palestiniens à Gaza, et nous voilà en train de reprendre la même argumentation, de renvoyer aux mêmes mensonges et de citer les mêmes déclarations outrageuses. Pendant ces mêmes mois, aux récits israéliens non corroborés ont été opposés des rapports soigneusement rédigés par des organisations hautement considérées, comme la Croix-Rouge notamment. Le voisinage de Gaza bombardé « ressemble à l’épicentre d’un tremblement de terre massif » dit un rapport récent de la Croix-Rouge intitulé « Gaza : un million et demi de personnes piégées dans le désespoir ».
Richard Falk, l’envoyé du Conseil des Droits de l’homme de l’ONU, a énuméré les comportements d’Israël dans des termes plus directs, le 9 juillet dernier. « Il n’y aura pas de paix entre ces deux peuples aussi longtemps qu’Israël ne fait pas preuve de respect pour les droits des Palestiniens au regard du droit international » a déclaré le professeur Falk.
Mais les dirigeants israéliens ne tiennent pas compte du droit international. En fait on trouve peu d’évidences prouvant que l’histoire d’Israël ait jamais été modelée sur des standards internationaux, ni sous le rapport de la guerre ni sous celui de la paix. Israël ne comprend que le langage de la politique et de la force. C’est un Etat qui a été construit et soutenu sur une sagesse machiavélienne. Le conseiller Arad est peut-être la manifestation la plus visible de la logique qui anime l’Etat israélien. Dans sa récente interview, il exigeait qu’une fois un accord étatique conclu avec les Palestiniens, l’adhésion à l’OTAN soit garantie à Israël en guise de « contrepartie ». Pour contrer les menaces nucléaires d’autres Etats, dit-il, Israël devra avoir « des armes terriblement puissantes ». Considérant qu’Israël possède déjà un armement nucléaire, on peut se demander à quelles autres « armes terriblement puissantes » Arad se réfère.
Arad a sans doute été encouragé par le vice-président étatsunien Joe Bidden qui, dans une interview récente pour l’émission This Week sur la chaîne ABC, disait que « si le gouvernement Netanyahou décide de recourir à un type d’action différent de celui qui est actuellement poursuivi (par les USA et ses alliés), c’est son droit souverain de le faire ».
Une fois de plus, c’est cette logique brute de « la force qui l’emporte sur le droit » appliquée par ceux qui ont les plus gros fusils, qui continue de menacer le Moyen-Orient, la dévastation de Gaza en donnant le meilleur exemple.
Il faut se souvenir qu’Israël ne fait jamais attention aux comptes-rendus et se laisse à peine effleurer par les rapports et les condamnations aléatoires. Seule une pression constante et ciblée attirera l’attention des politiques israéliens. Seul le langage d’une campagne internationale de boycott, désengagement et sanctions se traduira à Tel Aviv dans un langage politique lisible. Comme pour Gaza, la société civile ne doit pas attendre du Président Obama ou de qui que ce soit qu’ils sauvent la population qui meurt à petit feu, mais elle doit fournir d’urgence tout effort possible pour aider une communauté opprimée mais toujours fière à retrouver ses droits fondamentaux et sa liberté.
Les habitants de Gaza subiront-ils le même sort que les habitants de Bassora ?
Bombes sur Gaza : cette photo montre quelques-unes des plus grosses bombes qui ont été larguées sur Gaza mais n’ont pas explosé.
L’histoire de l’uranium est tellement horrible qu’il est extrêmement difficile à qui que ce soit de
l’affronter... Nous allons examiner l’expérience de médecins généralistes à Basra et dans le sud de l’Irak : les données qu’ils ont fournies sont cruciales pour brosser cette histoire de l’uranium.
Gaza - Attaque d’un entrepôt de l‘ONU
Nous avons vu et entendu tant de tristes histoires de victimes d’armes à base d’uranium, dans tant de théâtres d’opérations - guerre des Balkans, Koweït, Irak, Afghanistan, Liban, Gaza, et à présent peut-être le Pakistan.
Mais est-ce que nous comprenons réellement les conséquences de ces armes maléfiques qui sont fabriquées aux Etats-Unis et utilisées par toutes les forces de l’OTAN et d’Israël ?
Pour connaître la réponse, nous devons regarder plus loin, en Irak, où l’usage extensif de telles armes a décimé les populations civiles en beaucoup d’endroits.
L’histoire de l’uranium est tellement horrible qu’il est extrêmement difficile à qui que ce soit de l’affronter. Les douleurs et les souffrances de ses victimes et le bilan final des morts s’élève à tant de milliers voire de millions de personnes. Nous allons examiner l’expérience de médecins généralistes à Basra et dans le sud de l’Irak : les données qu’ils ont fournies sont cruciales pour brosser cette histoire de l’uranium.
Avant de regarder les preuves fournies par les spécialistes, je voudrais rendre hommage à ceux qui ont consacré leur vie à enquêter sur l’uranium appauvri et autres armes à l’uranium et qui ont payé le prix fort dans des circonstances mystérieuses.
Il faut bien comprendre que sur tous les théâtres d’opérations cités plus haut, la contamination à l’uranium a affecté non seulement leurs propres forces militaires OTAN/IDF mais aussi les civils innocents dans les zones respectivement ciblées et les régions avoisinantes (y compris Israël lui-même). C’est la nature indiscriminée de ces armes et le fait que leur contamination associée a la propriété de franchir de grandes distances, qui permet de les classer dans la catégorie des actes les plus abominables contre l’humanité.
Les terribles conséquences de l’uranium appauvri ont été mises à la disposition des médias par un certain Dr Leonard Dietz qui avait travaillé pour le Knolls Atomic Power Laboratory pendant 28 années. C’était un physicien nucléaire de la recherche fondamentale en spectrométrie de masse, responsable du développement d’instruments de spectrométrie de masse avancés et de nouvelles techniques analytiques pour le comptage des isotopes d’uranium et de plutonium.
Après la Guerre du Golfe en 1991, le Dr Dietz a fourni au Congrès l’aide de la physique concernant des particules d’uranium en suspension provenant de munitions à l’uranium appauvri, ainsi qu’à des écologistes et à des chercheurs qui étudiaient la dispersion et les risques sanitaires de ces particules radioactives. Il a produit un rapport extrêmement intéressant intitulé : « Contamination de Vétérans de la Guerre du Golfe et d’autres par l’UA ».
Dans son résumé il déclarait : « Nous développons une information générale sur l’uranium appauvri (UA) pour décrire un modèle physique sur la manière dont un grand nombre de combattants non protégés de la Guerre du Golfe sur les champs de bataille du Koweit et de l’Iraq ont facilement pu absorber de dangereuses quantités d’UA dans leur corps ». Il en donne l’analyse suivante : « Les radiations alpha, bêta et gamma produisent les mêmes effets biologiques sur les cellules et les organes, et beaucoup des dommages de ces radiations sur les tissus corporels peuvent s’accumuler pendant le temps de l’exposition. C’est pourquoi il semble raisonnable que non seulement l’irradiation permanente des tissus corporels par des particules alpha de l’U-238, mais aussi les particules d’énergie bêta et les rayons gamma de ses descendants de désintégration Th-234 et Pa-234, doivent être pris en considération dans l’évaluation des risques potentiels de cancer et de dommages génétiques ».
Il a été très critique des rapports de l’armée étatsunienne en ajoutant : « Le taux de retombées de poussières aérosol d’UA en suspension est virtuellement illimité. Ces microparticules peuvent être facilement inhalées et ingérées et c’est ce qui les rend dangereuses pour la santé humaine. L’évaluation environnementale de sites qui traitent de l’UA ou testent des munitions de tir à l’UA minimisent l’importance potentielle des retombées lointaines de particules d’UA ». Par exemple, une de ces études de l’impact environnemental réalisée en 1992 par le Laboratoire de Recherche Balistique de l’armée US déclarait : « En raison de la masse et de la densité de la particule d’UA, elle ne voyage que sur de courtes distances quand elle est en suspension. Ces deux facteurs seuls excluent la libération hors-site d’UA ». Le Dr Dietz est en désaccord avec cette allégation et il poursuit : « Cela ne vaut pas pour des particules de la taille du micromètre du métal uranium ou de ses oxydes. En fait, le transport de particules aérosols d’UA en suspension était bien connu longtemps avant que ne soit écrite l’étude sur l’impact environnemental par le Laboratoire de Recherche Balistique de l’armée US, puisqu’en 1976 il avait été mesuré jusqu’à une distance de 8 km. Ce qui n’a peut-être pas été apprécié à sa juste mesure c’est que les particules aérosols d’UA en suspension pourraient être transportées par l’action du vent sur des distances bien plus grandes ».
A ce stade, nous devons nous pencher sur l’information fournie par le Dr Chris Busby, expert britannique qui, en vertu du British Freedom of Information Act, réussit à attirer l’attention du public britannique sur les taux élevés de contamination par uranium en suspension à l’institut d’armement atomique (AWE) britannique d’Aldermaston, résultant d’une forte activité UA en Irak et en Afghanistan. Cette contamination a atteint le Royaume-Uni dans les 7-9 jours et il en a résulté une alerte urgente passée à l’Agence britannique de l’Environnement (voir diagramme ci-dessus).
Le Dr Dietz concluait son rapport en affirmant : « L’armée des Etats-Unis et l’administration des anciens combattants ont fait preuve de mauvaise volonté à investiguer les problèmes de santé associés à la toxicité et à la radioactivité de particules d’UA aérosol inhalées et digérées pour être absorbées par le corps. Toutes deux ont refusé de tester la présence d’UA dans l’organisme d’un grand nombre d’anciens combattants ».
Il est particulièrement troublant de constater le taux élevé d’anomalies à la naissance dans les familles d’anciens combattants de la Guerre du Golfe. Laura Flanders rapporte par exemple que l’administration des anciens combattants a mené une étude sur 251 familles de vétérans de la Guerre du Golfe dans tout l’état du Mississipi. 67% de leurs enfants conçus et nés depuis la guerre ont des maladies jugées graves ou ont des yeux manquants, des oreilles manquantes, des infections du sang, des problèmes respiratoires et des doigts fusionnés. Flanders poursuit en disant que les anomalies de naissance correspondent aux effets des radiations UA.
La conclusion du Dr Dietz : Nous avons montré combien des particules UA micrométriques peuvent facilement se répandre sur une vaste région et empoisonner les gens à la fois radiologiquement et chimiquement. La promotion et la vente de munitions UA par des fabricants d’armes étatsuniens (avec l’aval du gouvernement étatsunien) et par d’autres fabricants d’armes aux armées et aux forces aériennes de nombreux pays garantit que dans de futurs conflits des milliers de soldats des deux côtés inhaleront et ingèreront des doses aiguës d’aérosols UA, et que de nombreuses personnes dans des véhicules blindés touchés par des pénétrateurs à l’UA recevront dans leur corps des doses dangereuses d’éclats d’uranium inamovibles.
Le coût humain de l’usage de munitions UA ne vaut pas les avantages perçus à court terme, en particulier si le résultat avéré est que d’anciens combattants US tombent malades et que leur descendance présente des anomalies génétiques. Une étude épidémiologique globale devrait être réalisée sur tous les vétérans de la Guerre du Golfe et leurs familles, en quête des preuves d’UA rémanent dans leurs corps et des causes des anomalies génétiques chez leurs enfants. Les problèmes de santé liés aux munitions UA devraient faire l’objet d’enquêtes et d’évaluations par des experts médicaux et scientifiques indépendants complètement distincts du Département de la Défense, de l’administration des anciens combattants, des laboratoires nationaux, des services
de l’armée US et de leurs fournisseurs
Avant de parler de la contamination de Gaza, il nous faut revenir à l’expérience irakienne pour évaluer correctement les problèmes en amont, pas seulement à Gaza mais aussi au Liban. Tout d’abord les données sur l’Irak
Etait-ce une bénédiction ou la contamination de Gaza avait-elle déjà commencé ? Nous savonsquebeaucoup d’armes contiennent de l’uranium appauvri mais nous ne savons pas ce que contiennentces grosses munitions de guerre. Comme le rapportait mon dernier article, certaines des plus grosses bombes larguées au Liban étaient des « bombes sales » qui contiennent de l’uranium enrichi.
La question est : où sont ces bombes à présent ? Ont-elles été retirées par l’ONU et cachées, ou le Hamas les détient-il quelque part ? Quoi qu’il en soit, il faudrait que ces armes lourdes soient analysées et testées. Il y aurait ainsi davantage d’éléments quelque part à Gaza pour fournir la preuve substantielle que les FID utilisaient et utilisent toujours des armes illégales dans la Bande de Gaza.
Mon objectif en tentant de visiter Gaza à bord du "Spirit of Humanity » était de rencontrer les autorités de Gaza pour expliquer l’état des choses actuel à Gaza et la manière de réduire la contamination secondaire. Je n’ai pas réussi à embarquer depuis Larnaca (Chypre) puisque l’affaire est devenue une farce politique avec beaucoup de zones grises qui m’ont énormément préoccupé. Chargé de tant de preuves, je ne puis que remercier dieu des circonstances qui m’ont amené à rester en rade tandis que le bateau était arraisonné par la Marine israélienne, équipage et passagers se retrouvant dans une prison israélienne.
Avant de parler de la contamination de Gaza, il nous faut revenir à l’expérience irakienne pour évaluer correctement les problèmes en amont, pas seulement à Gaza mais aussi au Liban. Tout d’abord les données sur l’Irak.
Considérons l’expérience dans une perspective irakienne d’après le rapport détaillé du Dr Souad N. Al-Azzawi, Professeure associée à l’Université Mamoun des Sciences et Technologies (Bagdad), intitulé : « Contamination radioactive par l’uranium appauvri en Irak ». Des extraits importants de son rapport figurent ci-dessous:
La question est : où sont ces bombes à présent ? Ont-elles été retirées par l’ONU et cachées, ou le Hamas les détient-il quelque part ? Quoi qu’il en soit, il faudrait que ces armes lourdes soient analysées et testées. Il y aurait ainsi davantage d’éléments quelque part à Gaza pour fournir la preuve substantielle que les FID utilisaient et utilisent toujours des armes illégales dans la Bande de Gaza.
Mon objectif en tentant de visiter Gaza à bord du "Spirit of Humanity » était de rencontrer les autorités de Gaza pour expliquer l’état des choses actuel à Gaza et la manière de réduire la contamination secondaire. Je n’ai pas réussi à embarquer depuis Larnaca (Chypre) puisque l’affaire est devenue une farce politique avec beaucoup de zones grises qui m’ont énormément préoccupé. Chargé de tant de preuves, je ne puis que remercier dieu des circonstances qui m’ont amené à rester en rade tandis que le bateau était arraisonné par la Marine israélienne, équipage et passagers se retrouvant dans une prison israélienne.
Avant de parler de la contamination de Gaza, il nous faut revenir à l’expérience irakienne pour évaluer correctement les problèmes en amont, pas seulement à Gaza mais aussi au Liban. Tout d’abord les données sur l’Irak.
Considérons l’expérience dans une perspective irakienne d’après le rapport détaillé du Dr Souad N. Al-Azzawi, Professeure associée à l’Université Mamoun des Sciences et Technologies (Bagdad), intitulé : « Contamination radioactive par l’uranium appauvri en Irak ». Des extraits importants de son rapport figurent ci-dessous:
Le Dr Al-Azzawi commence par cette affirmation forte : « Les armes à l’uranium appauvri (UA) ont été utilisées en Irak pour la première fois dans l’histoire des guerres récentes. L’ampleur des complications et des dommages liés à l’usage de ces armes radioactives et toxiques sur l’environnement et la population humaine résulte essentiellement de la dissimulation, du déni et des informations trompeuses diffusées par le Pentagone sur les quantités, les caractéristiques et les zones d’Irak où ces armes ont été utilisées ».
Le Dr Al-Azzawi a déclaré que la révélation d’informations concernant ce qu’on appelle le Syndrome de la Guerre du Golfe parmi les anciens combattants étatsuniens a aidé les chercheurs irakiens et les docteurs en médecine à comprendre la nature de l’effet de ces armes ainsi que les moyens nécessaires pour un complément d’enquête sur ces questions.
L’impact synergique sur la santé lié aux sanctions économiques d’après-Guerre du Golfe et la contamination radioactive par UA ont augmenté le nombre de victimes dans des zones contaminées comme le sud de l’Irak.
L’usage ininterrompu d’UA après la Guerre du Golfe dans d’autres territoires irakiens via les zones de non-survol interdites à l’aviation irakienne, et la vaste attaque de missiles de croisière UA en 1998, tout cela a contribué à rendre le problème de plus en plus complexe.
Au cours de l’année 2003, les opérations militaires menées en Irak par les forces d’invasion ont encore utilisé de l’UA dans des zones densément peuplées comme Bagdad, Samawa et d’autres provinces. Il est juste de conclure que depuis 1991 l’environnement de l’Irak et sa population ont été exposés continuellement aux armes UA ou à ses rémanents contaminants. Par conséquent, des millions d’Irakiens ont reçu des doses de radioactivité plus élevées que les niveaux de référence. Depuis 1995, une multiplication des affections liées à l’exposition à des radiations de faible intensité (RFI) a donc été enregistrée. Augmentation des leucémies infantiles, malformations congénitales, cancers du sein, etc ...
Ce document vital a révélé des faits intéressants : le changement des taux d’incidence de la leucémie infantile durant ces dernières années, et son association à des zones contaminées géographiquement réparties, présentent de fortes preuves de la corrélation entre l’exposition RFI et les dommages sanitaires qui en résultent.
Cet article présentera des conclusions d’un intérêt scientifique majeur sur l’UA, à partir d’enquêtes et de recherches menées depuis 1991 par des chercheurs et médecins irakiens. Les plans de ces recherches peuvent se classer en trois catégories :
•1. Détection des contamination UA et programmes d’exploration.•2. Effets UA sur les cellules du corps humain. •3. Etudes épidémiologiques liées à l’UA. Avec les sanctions globales imposées à l’Irak, les USA et leurs alliés ont délibérément utilisé des armes radioactives et toxiques pour épuiser la force et la population de l’Irak afin de préparer l’invasion de 2003. Des centaines de tonnes dépensées en UA ont également été utilisées pendant l’invasion de l’Irak, ceci afin de renforcer l’impact de la contamination radioactive. En outre les forces d’occupation ont interdit toute espèce de programmes d’exploration ou recherche liés à l’UA. Elles ont également dissimulé et nié tous effets sanitaires dommageables liés à l’UA, et ont refusé de fournir l’information concernant les quantités, types et localisations de ces armes en Irak. Par conséquent, des milliers d’enfants irakiens et leurs familles souffrent de diverses affections liées à des RFI telles que malformations congénitales, tumeurs malignes, affections cardiaques congénitales, aberrations chromosomiques et malformations multiples. Les femmes dans les zones contaminées souffrent de taux élevés de fausses-couches et de stérilité.
Les forces d’occupation américaines et britanniques sont entièrement responsables des points suivants :
•1. l’interdiction de toute fourniture de statistiques liées à des victimes civiles après l’occupation. •2. Le refus de nettoyer les zones contaminées. •3. Le refus opposé par les forces d’occupation US aux agences internationales et aux chercheurs irakiens du droit de mener des programmes d’exploration exhaustifs liés à l’UA en vue de prévenir d’autres dommages est la meilleure preuve que ces forces dissimulent leurs preuves certainement concluantes sur les impacts sanitaires nocifs de l’UA. Tous ces actes sont des crimes contre l’humanité parce que ces armes causent des nuisances et des souffrances indifférenciées aux civils dans toutes les zones contaminées. Les effets sanitaires vont de la fatigue et de la douleur musculaire aux troubles génétiques, aberrations chromosomiques, et tumeurs malignes. L’existence d’UA dans l’environnement maintiendra une exposition permanente aux effets à la fois toxiques et radioactifs, qui représentent des agressions systématiques continuelles contre les civils dans un conflit armé (article 4 des règlements officiels et article 7 de la CPI).
Outre les souffrances humaines considérables il faut ajouter la zone de contamination résultant de l’agression notamment :
•1 718 km² de sols contaminés par des oxydes et des particules UA, •140 000 m² de sédiments des voies d’eau, •845 100 tonnes de couvert végétal. Nous nous sentons obligés de faire savoir au monde que certaines de ces recherches coûtent la vie à leurs auteurs. Le Dr Alim Abdul Hamid Yacoub, tué avec son fils quand son véhicule fut éjecté de l’autoroute alors qu’il retournait dans sa ville de Bassora, après qu’il eut été attaqué à deux reprises à son domicile par des milices pro-occupation deux semaines avant sa mort. Elles ont coûté leur liberté à d’autres chercheurs, comme le Dr Huda Ammash, qui fut accusé d’être « Lady Anthrax » et emprisonné sans vraie inculpation pendant trois ans. L’assassinat de 250 scientifiques irakiens après l’invasion de l’Irak par des milices d’occupation est le meilleur moyen de faire cesser tout type de recherche en Irak occupé, y compris la recherche sur l’UA
Le Dr Al-Azzawi a déclaré que la révélation d’informations concernant ce qu’on appelle le Syndrome de la Guerre du Golfe parmi les anciens combattants étatsuniens a aidé les chercheurs irakiens et les docteurs en médecine à comprendre la nature de l’effet de ces armes ainsi que les moyens nécessaires pour un complément d’enquête sur ces questions.
L’impact synergique sur la santé lié aux sanctions économiques d’après-Guerre du Golfe et la contamination radioactive par UA ont augmenté le nombre de victimes dans des zones contaminées comme le sud de l’Irak.
L’usage ininterrompu d’UA après la Guerre du Golfe dans d’autres territoires irakiens via les zones de non-survol interdites à l’aviation irakienne, et la vaste attaque de missiles de croisière UA en 1998, tout cela a contribué à rendre le problème de plus en plus complexe.
Au cours de l’année 2003, les opérations militaires menées en Irak par les forces d’invasion ont encore utilisé de l’UA dans des zones densément peuplées comme Bagdad, Samawa et d’autres provinces. Il est juste de conclure que depuis 1991 l’environnement de l’Irak et sa population ont été exposés continuellement aux armes UA ou à ses rémanents contaminants. Par conséquent, des millions d’Irakiens ont reçu des doses de radioactivité plus élevées que les niveaux de référence. Depuis 1995, une multiplication des affections liées à l’exposition à des radiations de faible intensité (RFI) a donc été enregistrée. Augmentation des leucémies infantiles, malformations congénitales, cancers du sein, etc ...
Ce document vital a révélé des faits intéressants : le changement des taux d’incidence de la leucémie infantile durant ces dernières années, et son association à des zones contaminées géographiquement réparties, présentent de fortes preuves de la corrélation entre l’exposition RFI et les dommages sanitaires qui en résultent.
Cet article présentera des conclusions d’un intérêt scientifique majeur sur l’UA, à partir d’enquêtes et de recherches menées depuis 1991 par des chercheurs et médecins irakiens. Les plans de ces recherches peuvent se classer en trois catégories :
•1. Détection des contamination UA et programmes d’exploration.•2. Effets UA sur les cellules du corps humain. •3. Etudes épidémiologiques liées à l’UA. Avec les sanctions globales imposées à l’Irak, les USA et leurs alliés ont délibérément utilisé des armes radioactives et toxiques pour épuiser la force et la population de l’Irak afin de préparer l’invasion de 2003. Des centaines de tonnes dépensées en UA ont également été utilisées pendant l’invasion de l’Irak, ceci afin de renforcer l’impact de la contamination radioactive. En outre les forces d’occupation ont interdit toute espèce de programmes d’exploration ou recherche liés à l’UA. Elles ont également dissimulé et nié tous effets sanitaires dommageables liés à l’UA, et ont refusé de fournir l’information concernant les quantités, types et localisations de ces armes en Irak. Par conséquent, des milliers d’enfants irakiens et leurs familles souffrent de diverses affections liées à des RFI telles que malformations congénitales, tumeurs malignes, affections cardiaques congénitales, aberrations chromosomiques et malformations multiples. Les femmes dans les zones contaminées souffrent de taux élevés de fausses-couches et de stérilité.
Les forces d’occupation américaines et britanniques sont entièrement responsables des points suivants :
•1. l’interdiction de toute fourniture de statistiques liées à des victimes civiles après l’occupation. •2. Le refus de nettoyer les zones contaminées. •3. Le refus opposé par les forces d’occupation US aux agences internationales et aux chercheurs irakiens du droit de mener des programmes d’exploration exhaustifs liés à l’UA en vue de prévenir d’autres dommages est la meilleure preuve que ces forces dissimulent leurs preuves certainement concluantes sur les impacts sanitaires nocifs de l’UA. Tous ces actes sont des crimes contre l’humanité parce que ces armes causent des nuisances et des souffrances indifférenciées aux civils dans toutes les zones contaminées. Les effets sanitaires vont de la fatigue et de la douleur musculaire aux troubles génétiques, aberrations chromosomiques, et tumeurs malignes. L’existence d’UA dans l’environnement maintiendra une exposition permanente aux effets à la fois toxiques et radioactifs, qui représentent des agressions systématiques continuelles contre les civils dans un conflit armé (article 4 des règlements officiels et article 7 de la CPI).
Outre les souffrances humaines considérables il faut ajouter la zone de contamination résultant de l’agression notamment :
•1 718 km² de sols contaminés par des oxydes et des particules UA, •140 000 m² de sédiments des voies d’eau, •845 100 tonnes de couvert végétal. Nous nous sentons obligés de faire savoir au monde que certaines de ces recherches coûtent la vie à leurs auteurs. Le Dr Alim Abdul Hamid Yacoub, tué avec son fils quand son véhicule fut éjecté de l’autoroute alors qu’il retournait dans sa ville de Bassora, après qu’il eut été attaqué à deux reprises à son domicile par des milices pro-occupation deux semaines avant sa mort. Elles ont coûté leur liberté à d’autres chercheurs, comme le Dr Huda Ammash, qui fut accusé d’être « Lady Anthrax » et emprisonné sans vraie inculpation pendant trois ans. L’assassinat de 250 scientifiques irakiens après l’invasion de l’Irak par des milices d’occupation est le meilleur moyen de faire cesser tout type de recherche en Irak occupé, y compris la recherche sur l’UA
Conclusion
•1. les USA et le RU ont utilisé en permanence des armes à l’UA contre la population et l’environnement en Irak de 1991 à maintenant ; •2. les forces d’occupation en Irak ont intentionnellement dénié et dissimulé les types, localisations et quantités d’armes utilisées, pour empêcher que soient prises des mesures qui pourraient réduire les dommages sanitaires résultant à l’exposition à des RFI ; •3. les forces d’occupation ont interdit au PNUE, à l’OMS et à d’autres agences internationales de mener tout programme exploratoire pour évaluer les risques sanitaires infligés au peuple d’Irak par ces contaminants radioactifs ; •4. l’interdiction de toute statistique sur les victimes par le ministère de la Santé en Irak juste après l’occupation participe du crime qui a été commis en permanence contre l’Irak et les Irakiens ; •5. des programmes d’exploration et des mesures de sites prouvent sans aucun doute possible que l’existence de contamination radioactive liée à l’UA sur la majorité du territoire irakien (à l’exception de la zone nord du Kurdistan) ; •6. les études épidémiologiques publiées à Bassora présentent un corrélation nette entre exposition à des RFI liées à l’UA et la multiplication de tumeurs malignes, de malformations congénitales et de malformations multiples dans les zones détectées contaminées UA ; •7. d’autres études pathologiques et hématologiques indiquent l’existence d’aberrations chromosomiques et ADN et d’anormalités chez les anciens combattant de la Guerre du Golfe de 1991 ; d’autres études ont démontré leurs effets réduisant les activités du système immunitaire humain chez les individus exposés ; •8. les mesures de sites par des chercheurs irakiens en 2000 ont révélé le fait que la province de Muthana et la ville de Samawa étaient contaminées depuis 1991 ; ce fait a été établi par les troupes néerlandaises en 2003, ensuite les Gardes nationales étatsuniens qui servirent dans cette zone après l’invasion et eurent confirmation par le Dr Drakovic de l’exposition à une contamination UA après leur retour à la maison ; •9. l’usage continu intentionnel d’UA contre le peuple et l’environnement de l’Irak est un crime contre l’humanité en raison de ses impacts sanitaires indistinctement nocifs sur les civils longtemps après les opérations militaires ; la contamination UA existante dans l’environnement immédiat est une source permanente d’exposition à des RFI pour les civils, qui peut être considérée comme des attaques systématiques sur des civils dans un conflit armé. Article 4 des règlements officiels et larticle 7 de la CPI. Nous, membres de la communauté internationale, nous soucions-nous de la contamination à Gaza et du fait que ces lieux devraient être sécurisés et fermés au public (en particulier aux enfants) ?
Qui va décontaminer Gaza ?
Qui va décontaminer Gaza ?
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