13‏/05‏/2009

Le blocus israélien sème la mort dans la bande de Gaza


« Je ne peux pas savoir quelle est la faute de cet enfant de neuf ans ? Je le regarde mourir, cent fois par jour. Je ne peux pas connaître la raison poussant l’Egypte à refuser de le laisser traverser le point de passage de Rafah pour aller trouver le soin qu lui est nécessaire ? »
Ainsi a débuté ses propos Mme Zinate, mère de cinq enfants, donnés à l’envoyé de notre Centre Palestinien d’Information (CPI). Ensuite, elle a lancé un appel de détresse pour sauver son garçon Ossama, victime de cet injuste blocus imposé contre Gaza, victime de cette interdiction de voyage.
Avec un ton plein de tristesse, elle critique la fermeture du point de passage de Rafah par les autorités égyptiennes devant les malades palestiniens.
A côté d’elle, une autre dame garde un regard suppliant. Mme Om Hassan, 62 ans, espère qu’Allah (le Tout Puissant) rende tendres les cœurs des Egyptiens afin qu’ils laissent passer les malades palestiniens.
Une fermeture israélienne !
Et par le nord de la bande de Gaza, ce sont les Israéliens qui ferment le passage de Beit Hanoun (Erez). Eux aussi, ils ne permettent pas aux malades palestiniens d’y passer. Et sur ce point, le service israélien de la sécurité intérieure (le Shabak) pratique une sale politique. Il essaie de tirer des malades des renseignements concernant la résistance palestinienne dans la bande de Gaza.
L’organisation Médecins pour les droits de l’homme a affirmé, lundi 4 mai, que ce service de la sécurité intérieure met les malades sous de fortes pressions. Ces malades doivent donner des renseignements sur la bande de Gaza avant de la quitter pour aller se soigner à l’étranger.
Malade sur la chaise d’interrogation
Dans un rapport, l’organisation dit que de janvier 2008 à mars 2009, les Israéliens ont interrogé 438 Palestiniens ; donner des renseignements sera une condition préalable pour les laisser voyager à l’extérieur de la bande de Gaza.
Les agents ont interrogé des adolescents, ont photographié des malades, et ils les ont humiliés et insultés. Les malades qui refusent de donner des renseignements se verront prier de retourner chez eux.
Des malades harcelés
Dr Bassim Naïm, ministre palestinien de la santé, confirme pour sa part que les malades palestiniens sont harcelés et mis sous pressions pour en tirer des renseignements.
A une délégation écossaise, Naïm a dit que les malades restent des heures et des heures sous un soleil brûlant. Et ils subissent toutes sortes d’inspections. Des agissements qui viennent à l’encontre de tous les accords, conventions et traités internationaux.
La privation de soin
Waïl Abdou Al-Qader, 32 ans, du camp de réfugiés palestiniens d’Al-Chatti, à l’ouest de la ville de Gaza, était membre des brigades d’Al-Qassam. Il était très malade, au niveau de l’estomac. Il avait besoin d’une opération à l’extérieur de la bande de Gaza. Mais l’interdiction de quitter Gaza l’a finalement tué.
Briser le blocus
L’organisation américaine Human Rights Watch, en s’adressant à la secrétaire d’Etat américaine, a appelé à critiquer publiquement et fortement le blocus israélien imposé sur Gaza. C’est une sanction collective visant la population civile. Les Etats-Unis, en étant le premier allié de l’Entité sioniste, doivent pratiquer toutes les pressions sur "Israël" afin qu’elle respecte la loi internationale.
Les Etats-Unis doivent également pratiquer des pressions sur l’Egypte pour qu’elle ouvre le point de passage de Rafah pour laisser passer les malades et ces centaines de camions porteurs d’aides humanitaires.

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