Plus d’un millier de morts dans l’enfer de Gaza
Proche-Orient . La situation humanitaire est « dramatique », rapporte le président de la Croix-Rouge. Trois cents enfants ont été tués. L’offensive israélienne s’intensifie.
« Je répète mon appel à un cessez-le-feu immédiat et durable », a lancé, hier au Caire, Ban Ki-moon, le secrétaire général des Nations unies, reprenant les termes de la résolution adoptée il y a une semaine par le Conseil de sécurité et laissée, depuis, lettre morte. Au 19e jour de l’offensive israélienne sur Gaza, alors que les chars et les bombardements de l’armée de Tel-Aviv transforment la terre palestinienne en enfer humanitaire, cet appel apparaît bien dérisoire faute de véritables moyens mis en action par la communauté internationale pour que cessent les massacres.
« les civils représentent
80 % des tués »
Depuis le 27 décembre, plus de 1 000 Palestiniens ont péri dans la bande de Gaza et 4 580 ont été blessés, selon un dernier bilan du chef des services d’urgences à Gaza, Mouawiya Hassanein. Rafic Husseini, directeur de cabinet de Mahmoud Abbas, président de l’Autorité palestinienne, estime de son côté, que « les civils représentent 80 % des tués parmi lesquels la moitié sont des femmes et 20 % des enfants ». Et ce dernier bilan concernant les enfants ne peut que s’alourdir, estime l’UNICEF. Le président du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), Jakob Kellenberger, a qualifié, mercredi, de « dramatique » la situation humanitaire. « J’ai pu m’en convaincre en visitant l’hôpital de Chifa, à Gaza, rapporte-t-il. Chaque jour, une cinquantaine de Palestiniens meurent et 250 sont blessés. » Côté israélien, dix militaires et trois civils sont morts ces trois dernières semaines. Peut-on plus avant renvoyer dos à dos agresseurs et agressés quand la puissance militaire israélienne est totalement en action ? Le premier ministre, Ehoud Olmert, avance la réponse : « L’heure est venue, dit-il, de savoir qui, d’eux ou de nous, avons la plus forte volonté de puissance. » Celle-ci s’affirme sur le terrain par des raids de plus en plus meurtriers. La nuit de mardi à mercredi, jugée plus calme par les témoins, a néanmoins été de nouveau déchirée par le bruit des explosions, des rafales de mitraillettes et des sirènes d’ambulance dans la bande de Gaza. Hier, dans la soirée, l’aviation a lancé des raids dans le nord et le sud de la bande de Gaza, tuant au moins huit Palestiniens, dont trois enfants qui jouaient dans la rue, à Jabaliya.
Le chef d’état-major des forces armées israéliennes, le général Gabi Ashkenazi, a indiqué que l’armée de l’air avait mené plus de 2 300 frappes depuis le déclenchement de la guerre. Or, pour Ehoud Olmert, il n’est toujours pas question de céder à aucune pression « tant que les objectifs de l’offensive ne sont pas atteints ». « Nous ne cherchons pas une sortie (de crise), mais un succès, a rappelé hier un haut responsable israélien. Il nous faut une stratégie qui nous mène à un succès, quel que soit le temps que cela prendra. »
Que dire dans ces conditions des déclarations volontaristes de Bernard Kouchner affirmant, hier, que les « contours d’un cessez-le-feu commencent à se dessiner » à Gaza ? Certes selon une « source égyptienne autorisée », le Hamas a « réagi favorablement » aux efforts de l’Égypte en faveur d’un cessez-le-feu et le chef de la diplomatie égyptienne, Ahmed Aboul Gheit, a annoncé dans la foulée qu’il allait transmettre à Israël la réponse du Hamas au plan égyptien, « espérant que les choses vont bouger ». Le principal négociateur israélien, le général de réserve Amos Gilad, est attendu aujourd’hui au Caire et le ministre égyptien pourra lui rappeler que le plan prévoit d’abord « un cessez-le-feu immédiat » à Gaza, « l’acception du retrait » de l’armée israélienne et la réouverture « des points de passage » entre l’enclave palestinienne et Israël ainsi que l’Égypte, sans exclure la présence de forces ou d’observateurs étrangers.
manque de fermeté du secrétaire général de l’Onu
Quant à Ban Ki-moon, qui a débuté hier au Caire une tournée au Proche-Orient qui le conduira en Jordanie, en Israël, en Cisjordanie, en Syrie, puis au Liban et en Turquie, il lui faudrait un peu plus de fermeté pour porter haut la voix de l’ONU et faire appliquer les résolutions votées, avant que la région ne s’embrase un peu plus. Trois roquettes sont parties hier du Liban pour atteindre le nord d’Israël. « Quelle que soit la partie derrière cette attaque, elle cherche à ébranler le consensus national et toutes les parties représentées au gouvernement d’union nationale », a aussitôt déclaré le ministre de l’Information libanais, Tarek Mitri, rappelant que le Hezbollah fait partie de ce gouvernement. « Cela donne à Israël une excuse pour attaquer le Liban », a-t-il prévenu.
Emboîtant le pas au Venezuela, la Bolivie a rompu ses relations diplomatiques avec Israël en signe de protestation contre son offensive à Gaza.
Proche-Orient . La situation humanitaire est « dramatique », rapporte le président de la Croix-Rouge. Trois cents enfants ont été tués. L’offensive israélienne s’intensifie.
« Je répète mon appel à un cessez-le-feu immédiat et durable », a lancé, hier au Caire, Ban Ki-moon, le secrétaire général des Nations unies, reprenant les termes de la résolution adoptée il y a une semaine par le Conseil de sécurité et laissée, depuis, lettre morte. Au 19e jour de l’offensive israélienne sur Gaza, alors que les chars et les bombardements de l’armée de Tel-Aviv transforment la terre palestinienne en enfer humanitaire, cet appel apparaît bien dérisoire faute de véritables moyens mis en action par la communauté internationale pour que cessent les massacres.
« les civils représentent
80 % des tués »
Depuis le 27 décembre, plus de 1 000 Palestiniens ont péri dans la bande de Gaza et 4 580 ont été blessés, selon un dernier bilan du chef des services d’urgences à Gaza, Mouawiya Hassanein. Rafic Husseini, directeur de cabinet de Mahmoud Abbas, président de l’Autorité palestinienne, estime de son côté, que « les civils représentent 80 % des tués parmi lesquels la moitié sont des femmes et 20 % des enfants ». Et ce dernier bilan concernant les enfants ne peut que s’alourdir, estime l’UNICEF. Le président du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), Jakob Kellenberger, a qualifié, mercredi, de « dramatique » la situation humanitaire. « J’ai pu m’en convaincre en visitant l’hôpital de Chifa, à Gaza, rapporte-t-il. Chaque jour, une cinquantaine de Palestiniens meurent et 250 sont blessés. » Côté israélien, dix militaires et trois civils sont morts ces trois dernières semaines. Peut-on plus avant renvoyer dos à dos agresseurs et agressés quand la puissance militaire israélienne est totalement en action ? Le premier ministre, Ehoud Olmert, avance la réponse : « L’heure est venue, dit-il, de savoir qui, d’eux ou de nous, avons la plus forte volonté de puissance. » Celle-ci s’affirme sur le terrain par des raids de plus en plus meurtriers. La nuit de mardi à mercredi, jugée plus calme par les témoins, a néanmoins été de nouveau déchirée par le bruit des explosions, des rafales de mitraillettes et des sirènes d’ambulance dans la bande de Gaza. Hier, dans la soirée, l’aviation a lancé des raids dans le nord et le sud de la bande de Gaza, tuant au moins huit Palestiniens, dont trois enfants qui jouaient dans la rue, à Jabaliya.
Le chef d’état-major des forces armées israéliennes, le général Gabi Ashkenazi, a indiqué que l’armée de l’air avait mené plus de 2 300 frappes depuis le déclenchement de la guerre. Or, pour Ehoud Olmert, il n’est toujours pas question de céder à aucune pression « tant que les objectifs de l’offensive ne sont pas atteints ». « Nous ne cherchons pas une sortie (de crise), mais un succès, a rappelé hier un haut responsable israélien. Il nous faut une stratégie qui nous mène à un succès, quel que soit le temps que cela prendra. »
Que dire dans ces conditions des déclarations volontaristes de Bernard Kouchner affirmant, hier, que les « contours d’un cessez-le-feu commencent à se dessiner » à Gaza ? Certes selon une « source égyptienne autorisée », le Hamas a « réagi favorablement » aux efforts de l’Égypte en faveur d’un cessez-le-feu et le chef de la diplomatie égyptienne, Ahmed Aboul Gheit, a annoncé dans la foulée qu’il allait transmettre à Israël la réponse du Hamas au plan égyptien, « espérant que les choses vont bouger ». Le principal négociateur israélien, le général de réserve Amos Gilad, est attendu aujourd’hui au Caire et le ministre égyptien pourra lui rappeler que le plan prévoit d’abord « un cessez-le-feu immédiat » à Gaza, « l’acception du retrait » de l’armée israélienne et la réouverture « des points de passage » entre l’enclave palestinienne et Israël ainsi que l’Égypte, sans exclure la présence de forces ou d’observateurs étrangers.
manque de fermeté du secrétaire général de l’Onu
Quant à Ban Ki-moon, qui a débuté hier au Caire une tournée au Proche-Orient qui le conduira en Jordanie, en Israël, en Cisjordanie, en Syrie, puis au Liban et en Turquie, il lui faudrait un peu plus de fermeté pour porter haut la voix de l’ONU et faire appliquer les résolutions votées, avant que la région ne s’embrase un peu plus. Trois roquettes sont parties hier du Liban pour atteindre le nord d’Israël. « Quelle que soit la partie derrière cette attaque, elle cherche à ébranler le consensus national et toutes les parties représentées au gouvernement d’union nationale », a aussitôt déclaré le ministre de l’Information libanais, Tarek Mitri, rappelant que le Hezbollah fait partie de ce gouvernement. « Cela donne à Israël une excuse pour attaquer le Liban », a-t-il prévenu.
Emboîtant le pas au Venezuela, la Bolivie a rompu ses relations diplomatiques avec Israël en signe de protestation contre son offensive à Gaza.
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