Jihad el-Shaar est content de sa maison en briques de boue situé dans le secteur Moraj de Gaza.
Sa maison de plain-pied a une surface de 80 m² et elle est faite principalement de boue et de paille ; elle a deux chambres à coucher, une petite cuisine, une salle de bains et un salon.
Nidal Eid construit sa maison avec des briques de boue.
« Nous étions hébergés par la famille, ma femme, nos quatre filles et moi, mais nous étions trop à l’étroit et c’était impossible de continuer. Nous savions qu’il nous fallait construire une maison à nous. « Nous avons attendu du ciment pendant plus de deux ans, mais à cause du siège, il n’y en avait pas. Que pouvions-nous faire ? Attendre éternellement ?
Nous avons donc décidé d’employer de la boue ».
Les Palestiniens savent construire avec de la boue comme par exemple les fours à pain et de petits enclos pour les animaux ; c’est une technique qu’ils connaissent bien, mais il n’est pas courant de l’utiliser pour construire des maisons à Gaza.
C’est en voyageant en Asie et au Moyen-Orient que Jihad el-Shaar a eu l’idée d’avoir recours à cette technique. « J’ai été au Bangladesh, en Inde, au Yémen, en Turquie... et dans tous ces pays, ils utilisent ce mode de construction pour leurs maisons. Il suffit d’avoir de l’argile, du sable et la paille ». Si vous y ajoutez de l’eau, que vous versez le mélange dans des moules en brique et que vous faites sécher au soleil pendant trois jours, vous obtenez de quoi vous construire une jolie maison.
Certains habitants de Gaza ont honte de mener un mode de vie qui les a fait retourner en arrière à cause du siège. Ils emploient l’huile de cuisine comme carburant dans les voitures, ils font la cuisine sur un feu de bois, ils se déplacent en charrettes tirées par un cheval ou un âne, mais Shaar est fier de sa maison en argile.
« En hiver, il y fait chaud et en été, elle sera fraîche. Il n’y a pas de problème de fuites et ce type de maison dure une vie entière » dit-il. « En outre, elle est bon marché. Une maison de cette taille construite en ciment coûterait au minimum 16 000 dollars . Celle-ci, fabriquée avec de simples matériaux locaux, est revenue à 3000 dollars seulement.
Avant le siège paralysant imposé par Israël à Gaza, le sac de ciment aurait coûté 20 shekels (environ cinq dollars). À présent, comme l’importation de ciment est interdite de même que celle de beaucoup d’autres produits, le ciment qui arrive à Gaza par les tunnels sous la frontière égyptienne coûte 10 fois plus cher.
Shaar a dépensé la plus grande partie de ces 3000 dollars pour pour l’achat de métaux de soutien et de flocons de paille incorporés aux briques de boue afin de les renforcer. Les pièces de métal, coûtaient auparavant mille shekels la tonne, mais leur prix a quadruplé ce qui a renchéri une construction autrement bon marché.
On trouve la paille en abondance, mais à cause du siège elle est souvent utilisée comme fourrage, ce qui la rend plus précieuse et plus chère. L’argile et le sable se trouvent partout à Gaza, mais il faut les transporter jusqu’au chantier.
Comparées aux maisons en ciment, les maisons en boue que Shaar a conçues et qu’il a appris à d’autres à construire sont les plus pratiques et elles fournissent une solution immédiate.
Nidal Eid (35) a sept enfants et il a loué une maison dans la région de Rafah après que l’armée israélienne a écrasé sa maison au bulldozer il y a quatre ans. Sa maison sera plus grande que celle de Shaar et sa construction n’a fait que commencer. Il faudra encore deux semaines pour la terminer, estime-t-il, et elle coûtera environ 4000 dollars.
« Ce sera fantastique » dit Eid, à mesure qu’il pose du mortier de boue et de nouvelles briques sur le mur qui lui arrive à la taille. « Nous faisons environ 1000 briques tous les trois jours ».
Six personne participent aux travaux, dit-il. « Je ne pouvais plus attendre la fin du siège. J’ai une famille et il nous faut une maison ; alors je me construis celle-ci. Tout est difficile à Gaza, mais nous trouverons le moyen de nous débrouiller ».
En parcourant la maison de Jihad el-Shaar, on remarque toutes sortes de jolis détails dans une structure simple. Les étagères seront formées pour loger les lanternes à gaz, les assiettes, les vases, les livres...un lit en briques de terre remplacera le sommier. Les murs, d’une épaisseur de 35 cm, gardent la fraîcheur dans la maison et les fenêtres de bois que l’on cale au moyen de bâtons permettent à l’air de circuler.
L’idée gagne du terrain. Yousef Al-Mansi, ministre des travaux publics et du logement, dit que le ministère construira une école, une mosquée et un dispensaire avec les gravats recyclés des bâtiments bombardés.
D’après les données du Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) seulement deux camions de matériel de construction ont pu entrer à Gaza depuis le 19 janvier de cette année. L’attaque israélienne contre Gaza s’est terminée le 18.
Les donateurs internationaux ont engagé 4,5 milliards de dollars pour la reconstruction, mais Israël n’a pas autorisé l’entrée de matériaux à Gaza.
Pendant les trois semaines de son assaut, Israël a détruit quelque 5000 maisons et 20 000 bâtiments.
« Depuis que j’ai construit ma maison, j’ai reçu beaucoup d’appels - spécialement en provenance de Rafah - de gens qui veulent reconstruire leur maison au moyen de cette technique » dit Shaar. « Il y a des familles entières qui vivent sous la tente. Pourquoi ne pas construire une maison comme celle-ci ? Avec le siège nous avons trouvé d’autres façons de vivre.
Sa maison de plain-pied a une surface de 80 m² et elle est faite principalement de boue et de paille ; elle a deux chambres à coucher, une petite cuisine, une salle de bains et un salon.
Nidal Eid construit sa maison avec des briques de boue.
« Nous étions hébergés par la famille, ma femme, nos quatre filles et moi, mais nous étions trop à l’étroit et c’était impossible de continuer. Nous savions qu’il nous fallait construire une maison à nous. « Nous avons attendu du ciment pendant plus de deux ans, mais à cause du siège, il n’y en avait pas. Que pouvions-nous faire ? Attendre éternellement ?
Nous avons donc décidé d’employer de la boue ».
Les Palestiniens savent construire avec de la boue comme par exemple les fours à pain et de petits enclos pour les animaux ; c’est une technique qu’ils connaissent bien, mais il n’est pas courant de l’utiliser pour construire des maisons à Gaza.
C’est en voyageant en Asie et au Moyen-Orient que Jihad el-Shaar a eu l’idée d’avoir recours à cette technique. « J’ai été au Bangladesh, en Inde, au Yémen, en Turquie... et dans tous ces pays, ils utilisent ce mode de construction pour leurs maisons. Il suffit d’avoir de l’argile, du sable et la paille ». Si vous y ajoutez de l’eau, que vous versez le mélange dans des moules en brique et que vous faites sécher au soleil pendant trois jours, vous obtenez de quoi vous construire une jolie maison.
Certains habitants de Gaza ont honte de mener un mode de vie qui les a fait retourner en arrière à cause du siège. Ils emploient l’huile de cuisine comme carburant dans les voitures, ils font la cuisine sur un feu de bois, ils se déplacent en charrettes tirées par un cheval ou un âne, mais Shaar est fier de sa maison en argile.
« En hiver, il y fait chaud et en été, elle sera fraîche. Il n’y a pas de problème de fuites et ce type de maison dure une vie entière » dit-il. « En outre, elle est bon marché. Une maison de cette taille construite en ciment coûterait au minimum 16 000 dollars . Celle-ci, fabriquée avec de simples matériaux locaux, est revenue à 3000 dollars seulement.
Avant le siège paralysant imposé par Israël à Gaza, le sac de ciment aurait coûté 20 shekels (environ cinq dollars). À présent, comme l’importation de ciment est interdite de même que celle de beaucoup d’autres produits, le ciment qui arrive à Gaza par les tunnels sous la frontière égyptienne coûte 10 fois plus cher.
Shaar a dépensé la plus grande partie de ces 3000 dollars pour pour l’achat de métaux de soutien et de flocons de paille incorporés aux briques de boue afin de les renforcer. Les pièces de métal, coûtaient auparavant mille shekels la tonne, mais leur prix a quadruplé ce qui a renchéri une construction autrement bon marché.
On trouve la paille en abondance, mais à cause du siège elle est souvent utilisée comme fourrage, ce qui la rend plus précieuse et plus chère. L’argile et le sable se trouvent partout à Gaza, mais il faut les transporter jusqu’au chantier.
Comparées aux maisons en ciment, les maisons en boue que Shaar a conçues et qu’il a appris à d’autres à construire sont les plus pratiques et elles fournissent une solution immédiate.
Nidal Eid (35) a sept enfants et il a loué une maison dans la région de Rafah après que l’armée israélienne a écrasé sa maison au bulldozer il y a quatre ans. Sa maison sera plus grande que celle de Shaar et sa construction n’a fait que commencer. Il faudra encore deux semaines pour la terminer, estime-t-il, et elle coûtera environ 4000 dollars.
« Ce sera fantastique » dit Eid, à mesure qu’il pose du mortier de boue et de nouvelles briques sur le mur qui lui arrive à la taille. « Nous faisons environ 1000 briques tous les trois jours ».
Six personne participent aux travaux, dit-il. « Je ne pouvais plus attendre la fin du siège. J’ai une famille et il nous faut une maison ; alors je me construis celle-ci. Tout est difficile à Gaza, mais nous trouverons le moyen de nous débrouiller ».
En parcourant la maison de Jihad el-Shaar, on remarque toutes sortes de jolis détails dans une structure simple. Les étagères seront formées pour loger les lanternes à gaz, les assiettes, les vases, les livres...un lit en briques de terre remplacera le sommier. Les murs, d’une épaisseur de 35 cm, gardent la fraîcheur dans la maison et les fenêtres de bois que l’on cale au moyen de bâtons permettent à l’air de circuler.
L’idée gagne du terrain. Yousef Al-Mansi, ministre des travaux publics et du logement, dit que le ministère construira une école, une mosquée et un dispensaire avec les gravats recyclés des bâtiments bombardés.
D’après les données du Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) seulement deux camions de matériel de construction ont pu entrer à Gaza depuis le 19 janvier de cette année. L’attaque israélienne contre Gaza s’est terminée le 18.
Les donateurs internationaux ont engagé 4,5 milliards de dollars pour la reconstruction, mais Israël n’a pas autorisé l’entrée de matériaux à Gaza.
Pendant les trois semaines de son assaut, Israël a détruit quelque 5000 maisons et 20 000 bâtiments.
« Depuis que j’ai construit ma maison, j’ai reçu beaucoup d’appels - spécialement en provenance de Rafah - de gens qui veulent reconstruire leur maison au moyen de cette technique » dit Shaar. « Il y a des familles entières qui vivent sous la tente. Pourquoi ne pas construire une maison comme celle-ci ? Avec le siège nous avons trouvé d’autres façons de vivre.
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