« Quand je serai grand, je serai un grand combattant. Je lancerai des missiles Qassam sur l’Entité sioniste. Mais maintenant, je voudrais partir ailleurs pour trouver le soin nécessaire pour mon cas ; aidez-moi, s’il vous plaît ! ». Avec ces propos, l’enfant palestinien Mahmoud Hani nous a reçus dans l’hôpital "Palestine" du Caire. En effet, il avait perdu les yeux à cause d’un obus au phosphore blanc tiré par les forces israéliennes d'occupation sur sa maison, dans le département de Khan Younes, au sud de la bande de Gaza.
En dépit de ses douleurs et de ses blessures encore bien voyantes sur son visage et sa jambe droite, en dépit du choc psychologique qu’il avait subi, l’enfant Mahmoud prend toujours l’initiative de parler à ses visiteurs, avec un arabe palestinien et un léger accent égyptien.
Tueurs des yeux !
« Les Juifs ont bombardé nos maisons avec des missiles, avec le phosphore blanc qui démolit les yeux. J’ai senti que ma tête me quittait ; et je n’ai rien vu après », dit l’enfant avant de s’arrêter. Il voulait pleurer comme tout enfant, comme tout un chacun. Mais comment faire sans yeux ?! Sans larmes ?! Les visiteurs pleuraient pour lui, pour tous les enfants de Gaza et pour eux-mêmes.
« Nous n’avons rien à Khan Younes. Même pas de l’eau. Je suis contre toute trêve avec "Israël", avant qu’elle ouvre les point de passage de façon totale », proteste-t-il.
Mahmoud est un vrai reflet du drame des habitants de la bande de Gaza. Reflet de la catastrophe laissée par les forces israéliennes d'occupation lors de leur dernière guerre menée contre les civils de Gaza. Il est évident pour tout le monde que les forces israéliennes ont utilisé toutes les armes internationalement prohibées : obus au phosphore blanc, uranium enrichi, bombes à sous-munition…
Les hôpitaux égyptiens
Des responsables égyptiens indiquent que leurs hôpitaux sont pleins et ne pourront plus recevoir de blessés palestiniens. Par contre, ils appellent leur gouvernement à laisser les blessés palestiniens voyager vers des destinations où ils pourront recevoir le soin nécessaire pour leurs cas ; certains ont des brûlures bizarres, difficiles à traiter.
Le docteur Mohammed Al-Bijrimi, médecin à l’hôpital de Ain Chams, a passé deux semaines à l’hôpital européen de Gaza durant la guerre. Il confirme pour sa part que les hôpitaux égyptiens pourront recevoir tous les blessés palestiniens et que les médecins égyptiens sont d’une efficacité exemplaire.
Par ailleurs, les centres et les institutions juridiques ont catégoriquement condamné l’utilisation par les forces israéliennes d'occupation d’obus au phosphore blanc et d’autres armes prohibées contre les habitants civils et les enfants de la bande de Gaza. Ils se voient inquiets devant les brûlures pour lesquelles on ne trouve de solution qu’en tranchant les membres touchés. Il faut alors une enquête immédiate.
Les hôpitaux de la bande de Gaza ont reçu un grand nombre de civils dont des enfants blessés par des bombes causant toutes sortes de brûlures, des brûlures inconnues. Les obus causaient des incendies et faisaient sortir des fumées asphyxiantes et démolissant le corps, surtout les yeux.
La responsabilité des occupants israéliens
L’Entité sioniste porte la totale responsabilité de ses crimes perpétrés contre les civils de la bande de Gaza, disent les centres juridiques. Pourtant, il n’y avait aucune raison valable d’utiliser une telle force disproportionnée. Ils appellent donc la communauté internationale à intervenir pour l’application de l’article de la convention de Genève concernant la protection des civils en temps de guerre. L’application de cet article implique la poursuite des responsables de ces crimes de guerre.
A noter que des organisations internationales, et même israéliennes, ont crié haut et fort contre les crimes de guerre commis contre les civils palestiniens de la bande de Gaza. Ils appellent à une constitution de commissions indépendantes pour enquêter sur l’utilisation d’armes prohibées utilisées de façon disproportionnée contre les habitants civils de la bande de Gaza.
Ils appellent surtout à une poursuite systématique de tous les responsables politiques et militaires dont la responsabilité dans de tels crimes a été reconnue.
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