03‏/06‏/2009


Les occupants israéliens ont adopté l’arrestation des Palestiniens comme une politique et une conduite quotidienne, comme un moyen d’humiliation contre eux, comme une méthode de

pression, dit le chercheur gazaoui Farwana.


L’ancien captif Abdou An-Nasser Ony Farouana est devenu chercheur spécialiste dans les affaires des captifs palestiniens. L’envoyé de notre Centre Palestinien d’Information (CPI) l’a rencontré pour en parler, le lundi 18 mai 2009.
Il n’y a pas même une famille palestinienne dont un membre n’a pas été au moins une fois détenu par les occupants israéliens.

Depuis la Nakba (la catastrophe de 1948), environ 800 mille Palestiniens ont été emprisonnés pour un oui ou pour un non. Des milliers et des milliers d’entre eux ont passé des dizaines d’années de leur vie derrière les barreaux israéliens. La captivité fait désormais partie du lexique quotidien palestinien. C’est un phénomène social.


800mille captifs



100mille Palestiniens ont déjà été détenus entre l’année de la Nakba (la catastrophe de 1948) et

l’année de la Naksa (la guerre de 1967). Cette période a connu des arrestations collectives, parfois dans des camps de concentration ressemblant à ceux organisés par les Nazis.
En plus de ces arrestations, les forces israéliennes d'occupation ont assez souvent procédé à la déportation et à des mises à mort collectives.
Et pour la période allant de décembre 1967 à décembre 1987, 420 mille Palestiniens ont connu la prison israélienne. Et pendant la première Intifada, de décembre 1987 jusqu’au milieu de l’année 1994, environ 210 Palestiniens ont été emprisonnés.
Les arrestations se sont calmées après l’accord d’Oslo, en 1994, et jusqu’à septembre 2000. Dix mille personnes ont été enfermées. Mais dès le déclenchement de l’Intifada d’Al-Aqsa, les arrestations ont repris bon train. Et cette augmentation ne s’est toujours pas arrêtée. Ainsi, en fin de compte, plus de 800 mille Palestiniens ont été interpellés pour une raison ou même sans. Parmi eux se trouvent des milliers de femmes et d’enfants.
Farouana explique que les occupants israéliens entassent les détenus palestiniens dans des prisons héritées des Britanniques et des Jordaniens. En 1970, certaines d’entre elles ont été un peu élargies. Elles sont au nombre de 25, réparties sur toute la patrie, souvent dans les

territoires palestiniens occupés en 1948.


Mise à mort collective


Les Palestiniens vivent dans des conditions catastrophiques. 196 captifs palestiniens ont trouvé la mort, conséquence de cette négligence médicale, ou ils sont tout simplement tués directement par les Israéliens. Le journal hébreu Ahronot a récemment publié une photo d’un Palestinien enchaîné et tué par les Sionistes.


La première captive et le premier captif


Farouana souligne que Mahmoud Bakr Hojazi est considéré comme le premier captif de la révolution palestinienne contemporaine. Il a été arrêté le 18 janvier 1965. Et Fatima Al-Barnaoui est la première palestinienne arrêtée après l’an 1967. Elle a été condamnée à vie.
Enfin, le chercheur Farouana appelle toutes les institutions juridiques et humanitaires, les centres de documentation, à travailler pour mettre en document l’expérience de la captivité palestinienne, accompagnée des violations et des crimes israéliens.

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